mercredi 19 septembre 2012

Lecteurs et journalistes Pressés

La presse est nécessaire dans l'absolu mais tous les exemplaires de tous les médias sont-ils également intéressants ?

Ici, vous êtes sur un blog personnel donc ne bénéficiant pas des droits de liberté de la presse accordés aux "vrais" supports, aux journalistes encartés et aux éditeurs disposant d'avocats et gérant une multitude de droits différents, évidemment contradictoires entre eux. Ici, ce qui est écrit est de la simple responsabilité de l'auteur.

Ici aussi, il n'y a pas d'argent impliqué entre l'auteur et le lecteur, en aucune manière, ni à travers de la publicité, des dons, des ventes ou des sponsorings divers.

La presse ne peut vivre, elle, qu'avec des modèles économiques lui permettant de se financer et des lois pour la protéger. Ces modèles sont très variés et les combinaisons possibles le sont encore plus, suivant les pondérations retenues par chaque "éditeur". Certains journaux, comme le Canard enchaîné, sont sans publicité et sans site internet, du papier, rien que du papier. On achète ou on n'achète pas, on lit ou on ne lit pas. Ca n'empêche pas ceux qui y travaillent de vivre, d'en vivre et d'avoir éventuellement d'autres sources de revenus à côté. D'autres ne vivent que de pub (exemple des journaux gratuits disponibles le matin en direct dans le métro et les gares et qui se lisent en moins de vingt minutes...).

Les sites internet officiels de presse oscillent entre le tout gratuit et le tout payant. Certains font appel à des bénévoles comme le Huffington Post, d'autres agrègent des articles pris/piqués ici ou là. Les moteurs de recherche comme Google Actualités sont des carrefours pour orienter vers les articles des médias sans passer par les pages d'accueil et pratiquent le suivi personnel et intrusif de tout ce que vous lisez pour mieux vous calibrer et vous vendre des publicités adaptées. Exemple d'une amie qui a regardé un jour une jolie veste rouge sur un site de vente en ligne et qui se retrouve avec des pubs Google pour des vestes rouges, des chaussures rouges et du rouge à lèvres quand elle lit un site de presse en ligne 3 mois après...

La presse papier doit vendre, ou distribuer. La recherche de la Une est donc importante.

Closer et Charlie hebdo, dans deux registres très différents et évidemment non comparables, ont récemment surfé avec les lois et droits qui les concernent pour augmenter un peu (ou beaucoup) plus leurs ventes. Sans faire d'amalgame, il est clair que le lecteur papier ou en ligne, c'est-à-dire vous ou moi, nous sommes simplement manipulés en permanence pour acheter. On appelle ça du marketing. Un dimanche, je vous parlerai des neurosciences appliquées au marketing, histoire de vous faire frissonner un peu.

Une fois qu'un article est paru, ou qu'un extrait publicitaire de film est disponible (aussi navet et manipulateur soit-il) chacun peut le regarder, le critiquer et réagir. C'est la responsabilité des "auteurs" et des "éditeurs" de diffuser tel ou tel contenu. Après, on entre sur le terrain des responsabilité des acteurs sociaux, politiques (et religieux) pour agir ou pas en fonction de ces contenus.

La liberté de la presse ne s'use que si l'on ne s'en sert pas, la censure condamnable d'Etat ou d'Etats, la déontologie des journalistes, autant de sujets de réflexion, sur lesquels chacun de nous doit exercer son jugement.

La presse est nécessaire, la liberté d'expression aussi.




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