mercredi 5 décembre 2012

Cris(e) en Egypte

La situation en Egypte est critique. Et les opinions divergentes.

Le Monde, dans son plus pur style de neutralité active et engagée mais au conditionnel, écrit beaucoup d'articles, comme celui-ci (sur la grève des journaux) ou celui-là (sur une analyse osée du projet de nouvelle constitution la comparant avec la V° constitution française, et pan dans le bec du Pharaon De Gaulle - article payant pour le moment mais certainement bientôt disponible en gratuit).

Al-Ahram Hebdo (en français), à suivre si vous vous intéressez à d'autres opinions que celles des médias en France, a publié cette intéressant article "Le cri silencieux des journalistes égyptiens"

La presse a une voix. Ou plutôt DES voix. Sur ce coup, la presse reste sans voix. Le cri silencieux.

(Merci à RFI pour cette image qui n'appelle aucun commentaire)

L'histoire des révolutions est plus facile à écrire à froid, par les vainqueurs, qu'à chaud par les "parties prenantes". Nous ne sommes pas dans le rythme de l'Histoire, mais dans le présent. Les comparaisons avec la France, la révolution française, De Gaulle, les Pharaons, les différents printemps arabes sont toutes intéressantes, mais inutiles. La plupart des donneurs de leçons ne vivent pas ces événements en direct. Et les médias étrangers adorent l'immédiat, qui est un rythme assez peu compatible avec une révolution, quelle qu'elle soit.

J'ai croisé un égyptien influent, donc forcément partial et se battant pour ses opinions. Il m'a fait une remarque pour traduire sa fierté nationale, malgré la situation : "Au moins, nous en Egypte, on a une révolution avec très peu de morts".

Pourvu que ça dure !

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