samedi 9 février 2013

Parlements

Le marathon des députés pour le projet de loi est terminé depuis ce matin tôt, après 10 jours (et nuits de débats). Ils se sont arrêtés à 4 999 amendements. Petits bras. J'en aurais bien ajouté un dernier pour la route, moi. Évidemment ceci n'est que la première phase. Il y aura un vote formel mardi, à priori acquis d'avance. Puis un débat, quelques milliers d'amendements et un vote au Sénat. Et un retour à l'Assemblee si le Sénat ne vote pas le texte en termes identiques, comme d'hab.

Comme le dit Z L'artiste, vivement qu'on passe à autre chose.

Les députés vont donc repartir heureux ce week-end-end dans leurs circonscriptions. Ceux qui ont des parties rurales pourront se féliciter du succès de la France qui a réussi à maintenir peu ou prou au meme niveau la PAC, la politique agricole commune de l'Europe. Vive les paysans et les multinationales agricoles. Tout va bien pour eux, même s'ils clameront le contraire, business as usual.

Le Sommet européen à donc produit plein de vainqueurs : À droite les anglais et les allemands, contents d'avoir réduit le budget pour mieux préparer leurs élections nationales, et tant pis pour les actions de moyen terme, on verra après. À gauche et en France, on a limité la casse donc pour l'agriculture et tant pis pour les investissements d'avenir, la politique étrangère ou la croissance, elle attendra les élections. Évidemment le Parlement européen est venu ternir la fête des anti-grenouilles de droite, en annonçant tous partis confondus qu'il s'opposerait à ce budget trop terne. Depuis la réforme de Lisbonne, c'est en effet la première fois que le Parlement à un drot de veto sur le budget. Je vous rappelle qu'il y a des élections européennes en 2014...

C'est marrant d'ailleurs en y repensant : on voit poindre deux modes d'action différents de deux parlements dans ce billet. Bizarrement, et en tant que français, je trouve que le Parlement européen est plus politique dans le bon sens du terme que le nôtre, mais ne le répétez pas a nos chers députés, vous les réveilleriez...

 

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