dimanche 31 mars 2013

Du temps de cerveau pour ... le Carambar


Oui, oui, le Carambar lui-même.

Evidemment vous avez suivi la gigantesque blague que Carambar a annoncé il y a 10 jours. Ils allaient arrêter de publier des blagues sur les emballages et les remplacer par des contenus ludo-éducatifs. Incroyable et pourtant on y a tous cru. On a même pensé à lancer ou signer des pétitions sur Internet évidemment. Et le buzz a enflé, enflé comme une bulle de Malabar. Et puis patatras, quatre jours après, ils ont annoncé que c'était une blague, presque aussi mauvaise que la blague carambar moyenne.

Même les pros de la communication se sont fait avoir, tellement la campagne marketing a été bien montée et tellement Carambar est une institution, et sa blague également depuis 69, année blagotique. On peut lire cet article très sérieux pour communicant frustré. A se tordre. Quand les rois du marketing se font prendre au jeu d'autres rois. Le marketing étant la science de la manipulation des consommateurs, il a prouvé sur ce coup qu'on pouvait manipuler les manipulateurs aussi. Nostalgie de publicitaires...



Le carambar c'est trois choses différentes :

- Un caramel au chocolat vaguement parallélépipédique, mou et déformable à la chaleur et aux doigts d'enfants, qui fond surtout au fond des poches quand on l'oublie ! Inventé dans le Nord par erreur en 1954 (belle année) comme la pénicilline (plus tôt) le carambar a changé de taille et de forme et a agrandi sa famille à plein de parallélépipèdes différents depuis. Il n'y a pas d'huile de palme (au contraire du Nutella) ce qui explique qu'on peut connaître le temps qu'il fait en mastiquant un carambar, suivant sa texture. C'est pratique et moins fatigant que de regarder le ciel. Les puristes vous diront qu'un carambar qui n'est pas dur ET collant ne mérite pas qu'on s'y arrête. Ceux-ci méprisent donc les versions colorées et molles qui sont ses enfants.

On les fabrique en vrai comme ça (je vous recommande vers 40" la pâte brute et vers 2'10" le long cordon avant qu'il ne devienne des parallélépipèdes emballés. J'aime bien le mot parallélépipède, il est intéressant à taper.



- Un papier jaune avec un peu de rouge et qui est très difficile à décoller du caramel précédent. Une icône du paysage français, un de ces logos qu'on n'oublie pas et qui déclenche un réflexe pavlovien de salivage chez les grands et petits enfants. Peut-être aussi chez les chiens d'ailleurs, il faudrait essayer. Ce n'est qu'à l'âge de 23 ans que le Caram'bar perd son apostrophe qui rappelle son origine de caramel en barre, en pleine crise pétrolière : une effet de l'encre chère ? En tous cas on en vend un milliard d'unités par an toutes variantes confondues...

- Une blague imprimée du côté blanc de l'emballage, ou deux si on a de la chance.
Pour trouver les blagues, ils ont des savants fous enfermés dans des cages lancent de temps en temps des concours, comme celui-ci.
La blague carambar est devenu un être vivant ayant toutes les caractéristiques de l'être vivant : elle bouge tout le temps, elle se nourrit de nos rires et elle se reproduit, car aujourd'hui ce sont les lecteurs eux-mêmes de blagues qui écrivent les nouvelles, y compris en recyclant de grands classiques... du moment qu'ils tiennent en une ou deux lignes.

La blague carambar doit être bête et nous faire sentir bêtes, sinon c'est une copie. C'est très difficile à faire et c'est devenu un mot du langage courant.

Exemples :
Pourquoi une salade ne boit pas de lait ? Parce que le lait tue
Mme et Mr Beckham ont un fils, comment s'appelle-t-il? David
Que dit un oignon quand il se cogne ? Aie
et celle ci aussi :

Un fou se tient tout en haut d'une grande échelle avec un livre. 
- Que fais-tu ?, lui demande un passant. 
- Je fais des études supérieures.
Ah en fait, celle-ci ce n'est pas une blague vaseuse, juste une réalité, excusez-moi.


Pour résumer, et pour faire un vrai carambar, il faut :
- une friandise au bon goût
- une blague de mauvais goût
- un papier pour enrober le tout, bien collant.
- et surtout surtout des gens heureux pour les déguster.

Un petit pour la route ?




1 commentaire:

  1. Caramel est la divinité des enfants. Le monde ne va pas exister sans elle! ajajaj :)

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