dimanche 24 mars 2013

Du temps de cerveau pour ... Le métro


"Dites 333" a dit le docteur RATP. Hier à été inaugurée la 333° station du métro parisien. Il s'agit de Mairie de Montouge, au sud. On ne dira plus la ligne porte de Clignancourt - porte d'Orléans... Mais direction Montrouge. Il va falloir en changer des panneaux et des cartes ! Et tous ces pauvres touristes qui vont être perdus car la ligne 4 est l'une des plus fréquentées à Paris, la ligne Nord Sud toute droite avec plusieurs gares importantes dessus. Heureusement elle ne sera prolongée plus loin vers le sud qu'en 2019 ou plus tard...

Depuis un certain nombre d'années, le métro parisien a adopté les numéros et les couleurs pour les différencier, au lieu de leur simple appellation avec leurs deux terminus. La ligne 4 est rose clair comme l'équipe de rugby. Dire qu'à son lancement, le métro avait interdiction de sortir de Paris et qu'il a fallu attendre longtemps pour briser cette limite politico-financière. Ces hésitations dans les noms des lignes et leurs limites est un signe clair pour la complexité du futur grand Paris et de son réseau. Il y a tellement de décideurs impliqués qu'il est difficile de se résoudre à des noms créatifs et à des routes lisibles. Dire nord, sud, est ouest serait facile partout. Personne ne le fait et ça n'est écrit nulle part.

Wikipédia est plein de pages sur le métro, ligne par ligne aussi. On y apprend tout ce qu'il faut. Mais finalement a-t-on envie d'en savoir plus sur ce lieu où l'on aime rester le moins de temps possible ?

Non, sur tous les moments de notre vie qui s'y passent et même si quelques rares moments de sourire viennent s'y insérer exceptionnellement. Entre les retards dûs aux grèves, incidents techniques, lignes surchargées, accidents de voyageurs et autres pizzas, la liste est longue. Il est vrai qu'on y trouve aussi de quoi téléphoner, bientôt du wifi, des jolies publicités, des dessinateurs qui nous croquent, des photographes au pied de la lettre (comme la première photo de ce billet) et quelques traces encore de Dubo, Dubon, Dubonnet. Ça ne suffit pas à remplacer les mauvais chanteurs et leurs amplis crachotants, ou les mendiants qui ont du mal à trouver des discours neufs ou les bandes de jeunes filles pickpockets. Le mot transport est bien adapté au métro. Il s'agit de nous transporter et pas de nous faire voyager, de nous faire quitter quelques instants la vie quotidienne. Ne pas confondre non plus être transporté ou être transporte DE joie. Ce n'est pas le même verbe.

Oui par contre pour l'histoire, la nostalgie et la comparaison avec d'autres villes (Paris est arrivé après Londres, New-York et Budapest et seulement en 1900 parce qu'il y avait l'expo universelle. Grâce à ce monsieür.

Six lignes au début, dont la 4 qui était à l'époque opérée par deux compagnies différentes au Nord et au Sud. Ce n'est qu'en pleine crise, en 1930, que la ville reprend le tout dans une régie. Entretemps le métro avait connu sa première grève, des attentats et des accidents. Dont l'inondation de 1910 avec la grande crue quelques jours seulement après l'inauguration du premier tunnel sous la Seine (ligne 4 encore). Les stations Cité et Saint Michel devaient être profondes pour que le métro passe aussi sous la ligne de chemin de fer qui passait le long de la Seine, RER C aujourd'hui.

Le métro a fait l'objet de nombreux livres : le Métronome est un des plus connus et récents qui nous fait visiter l'histoire de Paris à travers les lignes de métro et avec l'aide de quelques imprécisions historiques. La petite histoire du ticket de métro de Paris était un blog à l'origine. Le poinçonneur des Lilas date de 1958 et le ticket était alors celui-ci. Très beau blog ! Un autre ici avec des photos panoramas, assez étranges ;

Maintenant il y a des métros partout dans le monde. Connaissez-vous tous ceux-là ?


Allez, c'était dimanche, un jour sans métro pour la plupart. Bon lundi ;)

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire