Pétromoins, idées plus

Le site de Pétroplus à Petit-Couronne est donc condamné. Aucun repreneur des activités de la société n'a été trouvé. La liquidation va être prononcée, avec son cortège de licenciements. Le site va devoir trouver un repreneur "immobilier" et les activités industriellement huileuses vont être arrêtées. Les deux candidats repreneurs (un lybien et un panaméen) n'ont pas fait assez la preuve de leur sérieux.

Faire du pétrole, le raffiner ou le traiter c'est un dur métier, aussi sur le plan financier. Fin de l'acte I qui agite la France sociale depuis un an et demi et qui a perturbé la fin de mandat de Sarkozy. Chômeurs attendus en Seine-Maritime. Activité industrielle en baisse, joie des écolos, tristesse des locaux.

Que faire du site, maintenant ? Cela ne serait pas la première société à être rachetée par morceaux après liquidation, et on imagine quelques appétits aiguisés qui se sont bien gardés de sortir du bois avant. Total et Exxon qui possèdent des raffineries pas loin le long de la Seine vont certainement récupérer des  personnels qualifiés à peu de frais, et le site va devenir soit une friche industrielle, soit un rêve d'architecte pour le convertir en parc d'attractions ou parc industriel, cité utopique, silicon valley à la normande, ou tarte à la crème.

Un exemple (ou plutôt un contre-exemple) : Kodak, en faillite et qui revend ses pépites à tour de bras, a fermé son site industriel de Chalon-sur-Saône il y a 5 ans. Ce n'est que maintenant que cette ancienne et vaste usine recommence à vivre sous forme d'un parc industriel, bien en-dessous des espérances et promesses de l'époque.  Et, pour y avoir été, c'était un site beaucoup plus "propre" qu'une raffinerie, même si c'était plein de produits chimiques.

Ca nous change un peu des patrimoines. C'en est un autre. Et comme il en fallait un c'est ex-aequo, TF1 qui a gagné avec la première publication de la carte des biens immobiliers possédés par les ministres, et Fabius le plus riche et leun des plus proches de Petit-Couronne !