mercredi 19 juin 2013

Nous ne sommes pas le 4 août

Ceci n'est pas un billet météorologique, quoique... Le temps est très aléatoire, un coup 29, un coup 18 (degrés), avec des orages au milieu... Comme les fameux orages après le 15 août. Il parait pourtant qu'on est le 19 juin. Que le temps soit pourri le jour de la fête de la musique, c'est normal et attendu, m'enfin, on n'y est pas encore !

Sinon, le Nouvel Obs de cette semaine publie des tribunes de députés de tous bords qui réclament l'abolition de leurs privilèges. Comme dans la nuit du 4 août 1789, sous d'autres cieux (Je vous renvoie d'ailleurs à ce billet du 4 août). Sur le fond de l'appel et ce qu'ils réclament, nous ne reviendrons pas. Tout cela tombe en plein débat sur la transparence, où certains essayent de réduire la portée de la loi et où d'autres voudraient aller plus loin. Vieux débat, mais d'actualité où chacun joue ses cartes, y compris ces dix jeunes députés et leurs commandements (adressés aux parlementaires) qu'on peut résumer à :

- Tu n'augmenteras pas ton patrimoine en secret
- Tu n'auras pas droit à une retraite spéciale
- Tu ne seras pas haut fonctionnaire
- Tu n'achèteras pas ta permanence avec l'argent public
- Tu ne succomberas pas aux lobbyistes
- Tu seras protégé sur le marché de l'emploi une fois battu
- Tu déclareras aux impôts toutes les indemnités et tous les remboursements de frais reçus
- Tu clarifieras tes amitiés avec les autres pays
- Tu ne cumuleras pas de mandats
- Tu utiliseras ta réserve à bon escient et publiquement.

Sur la forme, la dénonciation des privilèges est dans l'air du temps, alors que de plus en plus de peuples se mobilisent contre des niveaux divers de corruption et de non transparence. En France aussi, il y a de la corruption. Il y a des lois et des punitions contre ça. Au moment où de plus en plus d'efforts sont demandés à tous, ceux qui passent à travers les mailles du filet sont mal vus. Surtout lorsqu'ils sont juge et partie : le parlement s'auto-contrôle et les réformes visant à modifier ses règles sont délicates à faire passer, surtout lorsque la majorité au pouvoir est divisée à ce sujet et qu'elle perd des points à chaque élection partielle.



Alors, oui, on peut se moquer de ce type d'appel (du 20 juin).
Certains savent encore dire "Non".
D'autres disent "Indignez-vous",
en attendant de dire "Dégage !".

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