jeudi 10 octobre 2013

La mer, qu'on voit danser, le long des golfes clairs

Hier nous avons parlé de la Méditerranée (le rapport de Michel Vauzelle) et de la manière pour la France, en liaison étroite avec le Maghreb et "l'Afrique latine" (???), de monter des projets ambitieux, principalement autour de la jeunesse, et en faisant jouer à Marseille, évidemment, un rôle central. Ce rapport a vocation à rester ignoré des médias mais à influencer fortement une stratégie politique de la France. Bonne chance !

Aujourd'hui, parlons de la mer en général. Le Conseil économique social et environnemental a adopté hier à l'unanimité un avis sur l'extension du "plateau continental français". Késaco ? Rapport détaillé ici et article du Monde là.


La mer est un bien trop précieux pour la laisser seule aux marins. Depuis 1982, une convention internationale a réglé les problèmes de droits des Etats sur leurs zones maritimes :
- 12 milles pour les eaux territoriales (un mille = 1852 mètres), territoire national donc
- 200 milles pour la zone économique exclusive (minerais, pêche par exemple)
- 350 milles pour le plateau continental juridique (minerais, pas pêche)

Evidemment, il y a déjà des cas où des conflits frontaliers existent, et l'extension ne fait qu'empirer les affaires. Pour bénéficier de ces extensions, la France comme les autres pays doivent déposer des dossiers. Alors que ce sujet ne passionne pas les foules, et la crise passant par là pour profiter le mieux possible de la Mer, cette question est donc redevenue d'actualité. L'avis du CESE définit un plan d'action pour la France et un calendrier.

Nos amis francophones vont être heureux. Il y a un conflit avec le Canada sur les eaux de Saint-Pierre et Miquelon et un autre avec le Vanuatu pour la Nouvelle-Calédonie. Si, si, le Vanuatu est francophone. C'est où le Vanuatu ? Bande d'ignares. C'est là, dit-il en pointant son doigt en bas à gauche du Pacifique, et en général à l'extrême droite d'un planisphère. On n'en est pas encore aux conflits armés, comme entre Japon et Corée ou Chine et Vietnam.

La France a le deuxième domaine maritime au monde, derrière les USA. On a battu les anglais pour une fois !!! Et cette convention internationale, si elle était appliquée, nous apporterait presque 20% de mer en plus. Comme le dit le rapporteur de cet avis, il y a là la possibilité pour la France "d’accroître sa puissance géostratégique." Houlala ! Rien que ça !

C'était un interlude maritime pour vous détendre avant des événements majeurs à venir. Attention, donc, aux vents.

"La mer, qu'on voit danser, le long des golfes clairs" a-t-elle des reflets d'argent ?






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