lundi 24 mars 2014

La France redevient normale en Europe

Coup de bambou sur la tête pour la gauche après le premier tour des municipales. Coup de bambou prévu évidemment, mais coup de bambou beaucoup, beaucoup plus fort que prévu !

Les quelques arguments invoqués hier soir sur les plateaux télé d'une soirée électorale plus bleue que rose étaient convenus : à gauche on parle de scrutins locaux (avec quand même une baisse tendancielle plus ou moins assumée), de signaux reçus (ah bon ? par qui et lesquels ?), de mobilisation pour le second tour (allo, les abstentionnistes de gauche ?) et chez les verts d'un mouvement fort pour l'écologie (quand elle n'est pas associée au PS)... à droite on parle de gifle pour le gouvernement et on brandit les victoires réelles et symboliques en promettant mieux la prochaine fois (au second tour)... à l'extrême droite on parle de victoire historique et d'enracinement, de fin du duopole umps...

Le Premier ministre a été nul, dans son intervention. Les seuls qui avaient le sourire étaient Marine et ses sbires. J'ai juste envie de vous montrer deux cartes comparant 2008 et 2014 et un souvenir :


C'est le rapport gauche-droite en 2008 et 2014. Pas besoin de rentrer dans les détails pour voir la progression de la droite (toutes nuances confondues, du centre à l'extrême). Il n'y a pas beaucoup d'endroits passés de bleu à rose (ah, si, en bas à gauche).

Ca me rappelle une autre carte il y a dix ans quand la gauche avait raflé toutes les régions sauf l'Alsace et que 20 minutes avait montré une France rose sauf cette région :


On est passé d'en haut à droite à en bas à gauche...
Mais comme dit Hidalgo, Fluctuat nec mergitur.


Une autre carte qui montre simplement la croissance du nombre de villes où était présent le Front National. Quasiment 600 cette année. Vous en pensez ce que vous voulez, mais qu'on ne vienne pas dire après que le FN ne fait que des scores "nationaux".

A ce titre, la France se range de plus en plus dans le camp des pays européens où l'extrême droite est permanente et influence la politique plus ou moins fortement. Le village gaulois résistait... jusqu'à hier. On attend avec impatience les élections européennes et le signal que le France enverra à elle-même, à l'Europe et au monde. Pour le remaniement on en parlera la semaine prochaine.

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