mercredi 16 avril 2014

Petit conseil des grands ministres

C'est mercredi, c'est ravioli ah zut c'est le lundi c'est Conseil des Ministres.

Sur la forme, il y a moins de ministres autour de la table et tout ça nous ramène à 21 personnes si on ne compte pas le secrétaire d'Etat qui pourrait être exceptionnellement invité lorsqu'un point de l'ordre du jour l'exige (Il semble à ce propos que le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, auprès du Premier ministre, sera toujours invité, lui). Il n'y aura plus de téléphones portables pendant le Conseil ce qui n'empêchera évidemment pas les petits papiers de circuler et les dormeurs de dormir. Il faudra juste faire plus attention. Adieu les tweets et les SMS pendant le Conseil. Les journalistes vont devoir attendre la fin comme tout le monde.

Sur la forme toujours, et pour la première fois depuis la fin de l'ère De Gaulle, le Conseil des ministres se tiendra dans un salon plus petit. Voici le plan de l'Elysée (cliquez comme d'habitude pour agrandir) :



Le Conseil quitte donc le salon Murat (n°8) pour le Salon des Aides de camp (n°6) qui est son voisin. C'est beaucoup plus petit et l'acoustique y est meilleure. Chacun peut (doit ?) parler et entendre les autres. Je dis bien entendre, hein, pas seulement ouïr... L'acoustique c'est bien, mais la compréhension mutuelle c'est mieux.

Sur le fond, le premier ministre s'exprimera après le Conseil pour nous parler du PACS pacte de responsabilité et du plan d'économie. On attend un discours musclé, loin si possible des tendances esclavagistes du MEDEF qui aimerait bien supprimer le SMIC en versant "de manière transitoire" des salaires en-dessous. Même Laurence Parisot, ex-patronne des patrons est contre, c'est dire ! Et le transitoire a tendance à durer, partout dans le monde et en France en particulier. Je fais exprès de publier ce billet avant les annonces de Manuel Vals car tous les médias en parleront largement.

Mise à jour : ici

Sur le fond, les décrets d'attribution des ministres seront aussi validés, sauf couac de dernière minute. C'est important pour un certain nombre de départements ministériels qui vont valser d'un ministre à un autre. Plusieurs batailles seront à surveiller, comme celle entre les affaires étrangères et les finances par exemple. Le nouveau Secrétaire général de l'Elysée aura certainement son mot à dire dans ce débat de "police interne" au sein du gouvernement. Et pour une fois, tout le monde devra participer.

PS (c'est le cas de le dire) : ce gouvernement est paritaire. Aujourd'hui François prononcera un discours pour rappeler qu'il y a 70 ans (seulement ?) les femmes ont obtenu le droit de vote en France. C'était en 1944. 

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