vendredi 4 juillet 2014

Un match au Sommet (en Francophonie)

Non ! On ne parlera pas de foot aujourd'hui. On attend le match de ce soir (Allez les Bleus).
La proportion de francophones en quarts est toujours de 25%. On verra pour les demies...
Mon pronostic est de 3-2 pour la France a.p.

Il y a des matchs ailleurs. Le Tour de France commence bientôt, les festivals aussi (dès que les intermittents auront fini de déployer leur écran géant dans la cour du Palais des Papes pour voir tranquillement le match de ce soir, pendant leur grève). Il y a aussi les matchs individuels que chaque candidat au Bac se livre à lui-même : reçu, oral, recalé ?

Mais parlons un peu de Francophonie et du prochain Sommet à Dakar fin novembre (après les élections à l'UMP). Ce Sommet doit surtout élire le prochain Secrétaire général de la Francophonie après plusieurs mandats d'Abdou Diouf. Tout le monde s'agite. Le point d'orgue sera certainement les tractations pendant l'Assemblée générale de l'ONU quelques semaines avant. Certains pensaient que l'Afrique désignerait un candidat unique lors du récent sommet de l'Union africaine à Malabo. Un candidat (le mauricien avec un nom très francophone, Jean-Claude de L'Estrac) avait même espéré qu'une réunion spéciale des chefs d'Etat d'Afrique francophone permettrait à cette occasion de désigner un candidat, lui évidemment. C'était sans compter sur la réelle division des africains autour d'Afriques différentes. Il a dû se contenter de distribuer une jolie plaquette luxueuse, comme l'un de ses concurrents officiels, le burundais Pierre Buyoya. Une candidature unique de l'Afrique est improbable pour la plupart des observateurs avertis, et je le pense aussi.

La liste des candidats s'allonge, en voici une, partielle évidemment. Rappelons que les candidatures doivent être officiellement envoyées par le pays du candidat. Il ne peut donc y en avoir qu'une par pays. Certaines ambitions personnelles sont donc forcément déçues par cette règle destinée à éliminer les candidatures fantaisistes. Il n'y a pas de règle sur l'âge et pas mal de candidats dépassent les 70 ans. On appréciera l'image jeune de la Francophonie à cette occasion.

Candidatures officielles et conformes

Jean-Claude de l'Estrac, Île Maurice : secrétaire général de la commission pour l'océan Indien

Pierre Buyoya, Burundi : un ancien président venu au pouvoir par un coup d'Etat

Henri Lopes, Congo : c'est son troisième essai et c'est un peu le Poulidor des temps modernes.

Michaëlle Jean, Canada : Le Canada c'est le Nord. Lobbyiste intense cherchant un soutien marge, au Nord et en Afrique. Etait gouveneure générale du Canada avant que la Reine la libère.

Autres candidatures possibles

Adrien Houngbédji, Bénin : pas confirmé comme candidat officiel de son pays

Michel Sleiman, Liban : c'est le président actuel du Liban (enfin en théorie, car au Liban il y a une présidence mais y a-t-il un président ?)

Jean Ping, Gabon : ancien patron de l'Union africaine

Kadré Désiré Ouédraogo, Burkina Faso : président de la CEDEAO

Bertrand Delanoé, France ou Jean-Pierre Raffarin ? On en a parlé, mais la France ne voudra pas, vraisemblablement être juge et partie dans cette affaire, car la Francophonie c'est avant tout une source d'emmerdes et un sac de noeud où l'on peut perdre son éthique.

+ Candidatures attendues d'Europe centrale et orientale et pourquoi pas d'Asie, pour changer ;)

Le suspense est intolérable. Vivement le match de ce soir !
Ballons de foot, boules de pétanque, boules de Noël, symboles obscurs ?

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