mercredi 18 février 2015

Chabin din chabindin bindin, Chaba da chabada bada...

Demain 19 février, c'est le nouvel an lunaire, le vrai début de l'année dans la plupart des pays d'Asie. Les fêtes du Nouvel An ou du Têt s'étalent sur plusieurs jours et de nombreuses organisations sont fermées pour l'occasion, depuis plusieurs jours et sur presque une semaine, histoire que chacun puisse organiser ces fêtes et rejoindre sa famille au village.

Une histoire d'amour entre l'homme et la nature. D'où le chabada bada ?

Pas seulement. Cette année nous entrons dans l'année de la chèvre, ou du mouton. En chinois il n'y a qu'un mot dans la langue ancienne pour désigner ces deux familles d'animaux (toutes deux issues de la grande famille des Caprinae (oui, oui les ovins sont de la même famille que les caprins aussi). Ce mot est Yang (comme Yin et Yang ?). Quand un chinois va chez le boucher, il a des mots plus précis pour choisir sa viande, mais dans le calendrier astrologique lunaire chinois qui date quand même de 3000 ans, ce n'est pas précisé.

Les experts débattent. C'est leur métier. Ceux qui penchent pour la chèvre expliquent qu'on la mangeait à l'époque des Han - en tous cas les riches - et que c'est donc l'année de la chèvre, le mouton n'étant connu que pour sa laine. Les autres parlent du mouton parce qu'il est plus fréquent. Ceux qui choisissent leur caractère en fonction de l'animal préfèrent la chèvre plus active et indépendante au mouton plus Panurge et docile... Vaste débat, qui nous est heureusement épargné en France bien que Panurge ait été françois à l'époque.

Je vous propose donc de parler cette année de l'année du chabin, qui est le nom officiel de l'hybride mouton-chèvre. C'est un hybride stérile malheureusement. Même pas un enfant, comme en Chine avec la politique de l'enfant unique. On pourrait dire ovicapre également quand c'est un légionnaire bouc et une brebis, mais c'est un mot moins séduisant.

Donc bonne année du Chabin à tous (et bons défilés du nouvel an chinois dans toutes les villes où la communauté asiatique est bien représentée.


Il faut manger de la viande, mais pas trop. De moins en moins en tous cas, surtout des bovins. Vous connaissiez l'histoire des pets de vache qui polluent ? En fait, honte à moi, ce sont les rots de vache qui polluent. Si, si, je vous jure ! Les ruminants ruminent et l'estomac des vaches produit beaucoup de méthane, gaz à effet de serre qui pollue et accélère le réchauffement climatique, plus que les engrais par exemple. Et les vaches rotent beaucoup (connaissez-vous le son du rot le soir au fond des prés ?). Les agriculteurs essayent de trouver des solutions : certains veulent compter l'effet bénéfique des prairies que broutent les vaches dans le bilan carbone, mais d'autres disent que les prairies ne sont pas toujours gérées avec sérieux, et une ferme comme celle des 1000 vaches bientôt opérationnelle ne verra que des vaches "hors sol" sans herbe - à ne pas confondre avec les bobos écolos du plateau des millevaches. Certains imaginent même de greffer des estomacs de kangourou sur les vaches... Oui vous avez bien lu... Les kangourous ruminent aussi mais une bactérie propre à eux les empêche de roter du méthane. Intéressant ce blog, non ?

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