Une découverte importante pour l’archéologie gauloise s’est produite
par hasard à l’occasion d’un chantier de rénovation place de la Sorbonne, à
Paris : la découverte d’une école gallo-romaine des premiers jours. Cette
découverte inattendue permet de comprendre un moment crucial de l’histoire et
fascine la communauté des archéologues. Un musée devrait être bientôt élevé sur
place.
Ironie de l’Histoire, alors que
le département d’archéologie de l’université de la Sorbonne a déménagé un peu
plus loin dans le quartier latin, à Paris, c’est au pied même de la Sorbonne
qu’une découverte capitale vient d’être faite. Un immeuble était en rénovation
sur la place, et lors de travaux d’aménagement dans les sous-sols, pour y
construire une piscine, les ouvriers ont soudain vu s’ouvrir sous leurs pioches
un trou profond. Ils ont tout de suite compris qu’il s’agissait d’une
découverte importante en y plongeant les faisceaux de leurs lampes.
Dans ce quartier de Paris à
l’histoire chargée, tous les chantiers sont étroitement surveillés et celui-ci
n’a pas fait exception. Dix minutes après la découverte, une camionnette des
Archéobusters a fait irruption sur la place et un commando d’archéologues s’est
engouffré avec voracité dans l’immeuble sus mentionné. Au bout
d’une heure, un cordon de sécurité avait été établi, les fontaines de la place
arrêtées et plusieurs camions de CRS étaient installés sur la place. Des bâches
protectrices empêchaient le public nombreux d’avoir accès au chantier. Heureusement,
les étudiants avaient été mis au parfum par leurs camarades archéologues et
aucune barricade n’a été élevée. Comme nous l’a dit l’un des étudiants arrivé
parmi les premiers, « sous les pavés, le paradis des
archéologues » !
Lors de sa conférence de presse,
sur place, le directeur de l’archéologie parisiienne, Monsieur Ichtyos, a
nomment déclaré qu’il s’agissait de la plus importante découverte depuis la
pierre de Rosette. Il n’a pas hésité à comparer cette découverte à celle de
Pompéi en Italie. Sous nos pieds, en effet, dans cette cavité soudainement
révélée se cachait une école gallo-romaine. Il semblerait que cette école ait
été murée soudainement à cause de la construction d’un édifice plus important
au-dessus, car elle était déjà enterrée en partie. Cela explique son parfait
état de conservation. La date du jour y est même encore inscrite à la craie sur
une ardoise (Kalendis Aprilis, VIII BC) ce qui correspond à 8 ans avant
Jésus-Christ, c’est à dire moins de cinquante années après la conquête de
Lutèce par les romains.
Comme on le voit très clairement
sur cette carte de Lutèce à l’époque, l’école était placée à un endroit
stratégique de l’oppidum, tellement stratégique que même cette carte a dû le
cacher avec un coin de la légende en bas à gauche. On pense qu’il s’agit d’une
école modèle et atypique qui permettait d’apprendre à la fois le latin et le
celte, dans un modèle bilangue qui aurait été étouffé quelques temps plus tard,
avec la montée de l’impérialisme romain, comme c’est souvent le cas dans des
situations similaires.
Parmi les objets découverts dans
la salle de classe, on note plusieurs déclinaisons latines gravées dans le
marbre, comme celle du nom féminin rosa,
rosa, rosa, rosam, rosæ, rosæ,
rosa,
rosæ, rosæ, rosas, rosarum,
rosis, rosis
ainsi que le nom du professeur,
un certain Jacqus Brelus. On y trouve également quelques amphores et une
francisque gauloises comme en témoignent les reproductions ci-dessous.
Monsieur Ichtyos, sur un ton
grave correspondant au surnom que lui donnent ses collègues au ministère –
l’austère X – a confirmé, après avoir parlé au Président de la République, que
cette découverte était tellement importante qu’un musée serait édifié au-dessus
de l’école pour que la population puisse profiter de cette découverte. Le musée
occupera tout l’immeuble, et les locataires seront déménagés ailleurs. On parle de Nielles-lès-Bléquin mais
l’information n’a pas encore été confirmée de source proche du Ministre.
Nous avons interviewé le patron
de la boutique de l’immeuble au rez-de-chaussée, dont le nom prédestiné est
Papyros. Il nous a annoncé avoir déjà transformé ses machines en moyens de
reproduction pour créer des affiches commémorant la découverte, ainsi que des
calendriers romains. Il a commandé par ailleurs une imprimante 3D qui lui
permettra de produire des souvenirs sur mesure pour les badauds, gravés à leur
nom, comme à l’époque gallo-romaine. Nous tenons à saluer cette initiative qui
permet de disposer en plein cœur de Lutèce d’une Fablaba moderne, l’une des
idées fixes de la Maire de Paris.
Les cafés de la Place de la
Sorbonne ont modifié leurs cartes pour les adapter à la situation nouvelle et à
l’afflux prévisibles de touristes barbares venus envahir les lieux. On peut dès
maintenant y déguster des mets issus du célèbre livre de recettes romaines
"De re coquinaria" d’Apicius – qui n’a rien à voir avec un livre
érotique, nous tenons à le préciser. Parmi eux, la salade à l’hypotrimma, le
poulet bicyclettum à la fronton, les moules d’Apicius et le fameux meli mela. On
imagine que la Place devrait être rebaptisée rapidement et que les promeneurs
s’y bousculeront charmés par l’odeur de poisson pourri du garum qui flotte
maintenant sur la place. Les fontaines installées par l’empereur Tibère
devraient rapidement se remplir de poissons, puisque nous sommes déjà en avril
et que la saison s’avance.
Le gouvernement veut aller vite
sur cette opération hautement symbolique, sans flotter ni couler comme on dit à
Paris. En effet, depuis la découverte d’une francisque sur place, le Front
National a annoncé que ce musée devait absolument être déplacé dans un canton
de Provence qui saurait l’honorer et pas dans une ville corrompue. Ceux qui
croyaient que la francisque datait des francs, anciens et nouveaux, vont
certainement devoir réétudier la question après cette découverte majeure.
Cette dernière image qui orne le coin au fond à gauche de la salle de classe représente un châtiment corporel et les scientifiques présents recherchent activement la pièce voisine qui contient nécessairement les verges utilisables, estimées à MMMMMMMMMMM dans le registre de l’école.
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