samedi 5 septembre 2015

Samedi de marcher

Ce samedi est toujours un jour bizarre, chaque année. C'est plusieurs samedis à la fois en fait. 

C'est le premier samedi apres la rentrée, celui où l'on regrette les vacances, celui où l'on doit faire les courses de rentrée en fonction des demandes des profs, pour des cahiers comme ci et pas comme ça ou pour un stylo à plume et surtout pas des à bille. Pour des feuilles de telle taille avec ou sans trous, simples ou doubles. Tout ca avec quelques centaines d'autres parents dans le même cas. Normalement les courses de rentrée ont été faites avant, mais il reste toujours des courses à terminer apres ces quelques premiers jours de classe.

C'est le dernier week-end des universités d'été, avec un Front National de deux couleurs : Bleu marine du côté de la fille et Bleu blanc rouge pour le père. Un truc sans intérêt donc, mais qui marque toujours parce qu'ils font exprès d'être les derniers. 

C'est aussi le long week-end de rentrée pour les anglo-saxons, avec un lundi férié, dédié comme il se doit aux achats de rentrée aussi. Record de promotions commerciales dans ces pays. Ce qui est drôle pour nous en France, c'est quand ces promotions nous atteignent aussi, alors que ce lundi est normal ici. Comme si le commerce mondialisé était de temps en temps trop paresseux pour s'ajuster aux particularités culturelles locales, genre Halloween à la Hallmark.

C'est le dernier week-end de vacances à Paris. La plupart des activités culturelles étaient encore en mode été - comme le festival de jazz de la Villette - et les théâtres font souvent encore relâche. La saison culturelle parisienne débute mollement. Mais, elle part bien cette année. Par exemple, à l'Opera Bastille, ce samedi soir devait avoir lieu la première représentation de la saison, la premiere de Madama Butterfly. Patatras, grève ! Spectacle annulé. Un vrai bon début de saison sociale donc.

Ce samedi, ne aucoup de parisiens ont quitté Paris pour aller à Lille à l'occasion de sa braderie gigantesque et pleine de moules, de frites et de bières.

C'est aussi le week-end de tous les dangers pour la météo. Temps variable, chaud, froid, pluie, vent. Tout est possible et tout s'est à peu près suivi en cette journée ou les groupes de touristes arpentent les rues de la Ville derrière leurs guides équipés de parapluies qui pour une fois ont été utiles.

Un samedi lent et amollissant. Un samedi plein de paradoxes. Un samedi où il fait bon soit rester au lit, soit se balader sans but dans un Paris indolent qui ne sait pas très bien s'il doit s'endormir ou se réveiller. Un bon samedi donc !

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