Ca se passera à la Mutu(alité), haut lieu de la gauche mobilisatrice, juste à côté de l'église des ultra-intégristes pour ceux qui ne sauraient pas où c'est. Joyeux choc des visions du monde. On peut s'attendre à un discours flamboyant vantant l'action depuis mai 2012 et l'action à venir. Histoire de se démarquer encore une fois du discours de Sarkozy pour LR qui se focalise sur un modèle social très différent, par capitalisation et sur le mode "chacun pour soi".
Il y a effectivement des avancées, mais dans le contexte économique et financier de la France, elles ne sont pas flagrantes pour le peuple. Les privilégiés restent muets (vivons heureux, vivons cachés) ou accrochés à leurs efficaces lobbies. Le lobby des solutions de retraite et de sécurité sociale par capitalisation est d'ailleurs de plus en plus actif et relayé par les médias de droite : un exemple ici sur Le Figaro d'aujourd'hui... Face à ça, les défenseurs du modèle actuel sont de plus en plus muets et divisés. Il y a le Front de gauche qui en veut toujours plus, du PC à Mélenchon en passant par Clémentine. Il y a les syndicats de fonctionnaires qui cherchent à ce qu'on ne parle pas des avantages acquis sur le mode de calcul des retraites par exemple. L'essentiel du débat se focalise sur le trou. Le fameux trou qui se creuse ou se comble selon les interlocuteurs et les moments. Un trou avec un seuil de tolérance de plus en plus faible, car pesant sur la dette du pays.
Et puis il y a des trublions. Le cas Air France en est le plus bel exemple. Quand le dialogue ne fonctionne pas au sein d'une entreprise semi-publique, c'est forcément la faute des autres. Accusés de tous les maux de l'entreprise, les
Le social en France est institutionnalisé depuis des lustres (14 en fait). Tout débat à son sujet est devenu si délicat qu'il faut du courage politique pour le conduire. Alors, un discours fondateur aujourd'hui à la Mutu, ou une auto-célébration de la vision de gauche ?
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