mardi 17 novembre 2015

Quoi faire après le deuil national ?

Beaucoup de gens ont oublié ce qu’est un deuil national, dans le rythme trépidant des vies quotidiennes à tout niveau. C’est pourtant censé un moment de deuil justement, partagé dans tout le pays, propice aux réflexions et aux discussions. Que faire après ? Et comment le faire ?

Parler, échanger, communiquer... donc écouter aussi, sans forcément juger. Discuter avec le plus de personnes possibles, retrouver l’art de l’échange qui peut certainement changer des choses. Il n’est pas toujours facile de discuter avec des gens dont l’opinion est coupée à l’emporte-pièce, d’un mouvement du menton, mais si on croit au dialogue, c’est toujours enrichissant. Evidemment, les enfants sont un cas à part, car leur compréhension est incomplète, même quand ils disent « je sais » comme Gabin sur le tard.

Lire sur ces sujets, surtout quand on ne les maîtrise pas bien, mais ne pas lire n’importe quoi : les éternuements de trolls sur certains réseaux sociaux sont à éviter, ainsi que les fausses rumeurs de vrais non-rigolos, et que les les articles sans profondeur. Pour choisir des articles utiles à lire, de tous les points de vue, il faut savoir chercher, ou faire confiance à des journalistes qui cherchent pour vous. Je réclamais hier, dans mon coup de gueule, des articles de synthèse pointant vers d’autres articles parus partout (et pas seulement dans leur propre journal), Slate.fr l’a fait. Lisez cet article et les liens cités qui vous intéressent. J’ai beaucoup appris d’un certain point de vue, par exemple, en lisant l’article de Courrier International repris d’Atlantic.

Réagir. C’est une action nécessaire pour marquer que la peur peut être vaincue et que la peur ne nous fait pas peur, comme le disait Herbert dans Dune : "Je ne connais pas la peur, car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon oeil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi ». Litanie contre la Peur du rituel Bene Gesserit....

Se souvenir. Un deuil, qu’il soit long ou court, c’est une période pour forger les souvenirs et les mémoires qu’on portera ensuite, pendant longtemps. Continuer à vivre, changer de vie, tout en se souvenant, c’est le grand paradoxe du deuil. Certains n’y arrivent jamais, d’autres mettent longtemps. Même si l’actualité médiatique poussera ces événements dans la corbeille à papiers des journalistes de l’immédiat des politiciens soucieux de leur carrière et de leur ré-élection, le deuil est quelque chose qui frappe chacun de nous.

Sortir (quand on peut et qu’on n’a pas un plâtre comme moi). Les lieux culturels, restaurants et cafés rouvrent à partir de ce mardi soir, sous la triple pression du gouvernement, des professionnels du secteur qui voient leur chiffre d’affaires baisser, et du public normal qui veut montrer son amour de la vie, ici et maintenant. Il y a des lieux qui restent fermés ou qui ont annulé leur événement pour diverses raisons, mais c’est une petite minorité.

Et puis :

Voter. Eh oui, il y a des élections dans quelques semaines, les 6 et 13 décembre, pour les régionales. L’abstention semblait la grande gagnante de ces élections avec des taux d’abstention autour des 50-60%... Voter, c’est un droit (pas encore un devoir), mais c’est surtout le signe d’une démocratie, objet extra-califatesque, et c’est un symbole utile. Quelles que soient vos opinions, voulant bouter les étrangers hors de France, européens, de gauche ou de droite, locaux ou nationaux.

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