lundi 29 février 2016

Bissextilons

29 février. Un jour rare, à peu près tous les quatre ans. Un jour encore plus rare quand on écrit un blog qui est censé durer cinq ans seulement. Avec une autre date de lancement, ce blog aurait pu couvrir deux 29 février, mais il n'y en aura qu'un, ce qui rend ce 29 février plus que rare, unique. Oui mais voilà, en commençant le jour de l'élection de François, le 29 février 2012 était déjà passé. 

Que dire aujourd'hui donc, en ce jour unique ou aucun marronnier issu de ce blog ne peut nous aider ?

On pourrait ergoter sur la dure année 2016 qui contient un jour de travail de plus pour le même salaire. Sauf que l'année salariale est calibrée en tenant compte des années bissextiles et même le mois est calé sur à peu près 30,252 jours. Il n'empêche, les statistiques de février seront meilleures (ou pire) cette année car un jour de travail en plus cela pese 4% dans le mois. Si si !

On pourrait parler de cette coutume idiote et phallocrate qui dit que le 29 février est le seul jour de l'année où une femme a le droit de demander un homme en mariage. J'ai appris cette bizarrerie de notre machisme ambiant par hasard en soulevant une feuille de journal. C'est évidemment ridicule, mais il semble que cette coutume existe depuis un certain temps. C'est en Irlande seulement, ouf. Les machos français sont sauvés.

Mais on ne peut pas éviter le sujet du jour. J'espère que vous avez tous acheté et lu La Bougie du Sapeur 2016. Ce journal satirique ne paraît que les 29 février, et en fêtant son numéro 10, il montre fièrement ses 40 ans. Euh ? 36 en fait puisqu'il est né en 1980 et que si vous comptez avec vos doigts (10) vous remarquerez qu'il n'y a que neuf intervalles entre eux, mais passons. D'ailleurs le journal fête ses dix numéros et ses dix ans, car les années non bissextiles ne comptent pas, pôvrettes qu'elles sont, sans ce jour magique pour les orner de tous les feux du soleil. Soleil qui, lui, tourne comme d'habitude autour de lui-même et nous autour de lui. L'année 2000 était bissextile aussi, ce qui ne vous surprendra pas, puisque 2000 est divisible par 4. Mais cela devrait vous surprendre car 1900 ou 2100 ne sont pas bissextiles, elles, les ultra-pôvrettes... Pour une raison obscure de calcul du temps astronomique, les inventeurs du calendrier grégorien ont en effet décidé que les siècles non divisibles par quatre, les pôvrets, ne seraient pas bissextiles. Pffffffffft.



Le cahier spécial collector de ce numéro nous rappelle l'origine de LBDS et sa couleur rose comme le Figaro Économie nous rappelle la fragilité du modèle économique d'un journal qui ne paraît que tous les quatre ans et qui coûte donc 1,175 euro par an. A lire absolument pour ceux qui auraient raté quelques numéros passés. Malheureusement (ou heureusement) la suite du feuilleton n'a pu être intégrée au journal de cette année, suite à un malencontreux bug, mais cela devrait être réparé dans les plus brefs délais, d'ici quelques numéros donc. Nous sommes soulagés.

LBDS se modernise aussi. On y trouve (enfin!) des smileys spécial Sapeur (et sous copyright) qui viendront égayer vos conversations numériques.



Notons enfin qu'on trouve plus de pages coquines cette année qu'auparavant, quoiqu'on nous ait fait miroiter un supplément coquin que je n'ai pas trouvé. A la place, il faut parcourir les bonnes feuilles d'un doigt mouillé pour les découvrir avec gourmandises, ces coquines. Mais le lecteur assidu saura le faire. Après tout, on a quatre ans pour ça, non ? Comme les mots croisés.

Pour les spécialistes de l'aide au développement qui traîneraient sur ce blog, je noterai simplement l'une des définitions du jour qu'il me paraît important de méditer : 
"Aides internationales " : Aides payées par les pauvres des pays riches pour aider les riches des pays pauvres...

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