Vous ne pouvez plus vous passer de la lecture de ce blog quotidien et cela vous ronge de mesurer à quel point cette addiction ruine votre vie. Certains jours, il vous arrive même de lire plusieurs articles, ou pire d'en relire des anciens. Vous vous prenez à sourire de temps en temps ou à protester, sans toutefois aller jusqu'à écrire des commentaires.
Je comprends parfaitement votre angoisse. J'en suis l'auteur, le Georges l'Auteur même, donc le responsable. Je vous garantis qu'il n'y a pas de drame dans cette addiction. Cela reste pourtant une addiction. Il faut la comprendre et la soigner.
Pour cela le gouvernement a pensé à vous avec la création du site Addict'Aide qui vous guide à travers vos addictions comme si vous étiez dans un village et que vous poussiez des portes pour y chercher de l'aide, plutôt que d'errer sans fin dans ses rues ou ses terrains vagues.
Ce type de métaphore a été utilisé depuis les tous premiers temps de l'Internet, avec eWorld par exemple de Apple il y a plus de vingt ans.
Il y a une intéressante notion de communauté dans cette métaphore du village. De services rendus entre "nous", dans une approche glocale (un service global dans un espace local) bien adaptée aux différents villages mondiaux de l'Internet.
Ce qui est intéressant ici, c'est bien la compilation au même endroit d'addictions différentes, puisqu'il y a souvent lien entre plusieurs chez la même personne, et que les mécanismes et méthodes pour les combattre se ressemblent même s'ils sont adaptés à des contextes très différents. Le site est d'ailleurs conçu par type de public intéressé, libre à chacun de faire partie de plusieurs publics : les patients (les lecteurs), les proches des patients (des lecteurs), les associations (de lecteurs), les chercheurs (en blog), les professionnels de santé (des lecteurs), les professionnels en prévention (des lecteurs), les entreprise (les éditeurs) ou les journalistes (jaloux des blogueurs). On imagine ainsi un lecteur de ce blog journaliste, militant, médecin : il serait dans un sale état !
Sur le fond, cette initiative traite de toutes les addictions, même les plus perfides, comme la lecture de ce blog. L'accent est quand même mis sur les plus dangereuses et difficiles à combattre, comme le tabac, la drogue, l'alcool ou les jeux vidéo. A ma connaissance il n'y a pas encore de rubrique pour ce blog, mais il me parait nécessaire d'en ouvrir une. Je compte sur vous !
L'addictologie tient des auditions publiques depuis hier à travers sa fédération française. C'est un domaine de recherche transversal à toutes les formes d'addictions. Pas un regroupement artificiel, non, mais un moyen de mettre en relation des approches souvent trop différentes. On trouve par exemple sur Wikipedia cette liste de "données pour thérapeutes" sur les traitement susceptibles de combattre les addictions, que je vous jette en pâture, vous, mes chers lecteurs de ce blog addictif :
- Des interventions brèves bien menées donnent de meilleurs résultats que des interventions lourdes.
- Les effets d'une intervention empathique même brève sont meilleurs que ne pas intervenir du tout.
- La motivation est la clé du changement.
- Les petits gestes ont de grands effets. (Par exemple envoyer une lettre manuscrite, passer un appel téléphonique après un rendez vous manqué augmentent les chances de revoir rapidement le patient)
- Absence d'effet liste d'attente. Être sur une liste d'attente pour un programme thérapeutique n'améliore pas la motivation du patient.
- Il y a des traitements plus efficaces. Les programmes pour développer les compétences à changer de comportement amènent le plus souvent un patient non motivé à aller vers un traitement.
- Il y a des thérapeutes plus efficaces. Ce qui fait la différence semble être le style empathique et motivationnel du thérapeute.
- Croire au succès induit le succès.
- Le processus de thérapie est capital. Ce que fait le thérapeute est essentiel dans le processus de changement.
- Les entretiens motivationnels sont efficaces et validés.
Bon courage... et à demain alors !
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