samedi 9 avril 2016

Long mois de mars, on est déjà le #40Mars

#40Mars. Une drôle de date mais c'est comme ça pour la NuitDebout depuis la première nuit le 31 mars. Ce 40ème jour de mars est marqué par les grandes manifs prévues, à Paris, de la Nation à la République. Et exceptionnellement les orateurs qui se succéderont à la tribune auront droit à cinq minutes au lieu des deux habituelles. 

Le temps a une importance dans les luttes, dans une sorte de valse à trois temps qui évolue avec le temps.

Il y a le temps de parole, limité, pour que plus d'orateurs se succèdent et pour éviter la captation de la parole par certains. Les plus doués savent se satisfaire de deux minutes comme les étudiants qui réussissent aux concours du genre "Ma thèse en 180 secondes". C'est un mode très efficace dans le monde des startups pour placer leur pitch ou chez les diplomates à la tribune des Nations Unies quoiqu'il soit difficile de les buzzer quand ils débordent. 

Il y a le temps de chaque jour, ou plutôt de chaque nuit, hier la #39, demain la #41 si ça continue. Un temps fait de répétition et de construction lente. Comment à la fois entretenir un mouvement, l'approfondir et l'étendre à d'autres publics au-delà des bobos parisiens ? Un temps répétitif et long. 

Et puis il y a le temps des politiques et des médias, fait d'oubli rapide à la moindre actualité nouvelle. Un départ en vacances de la zone A comme aujourd'hui, une affaire de paradis fiscal, ou une n-ième affaire judiciaire. 

La question du temps est centrale pour la Nuit Debout. En France on aime bien râler de temps en temps très fort sur un seul sujet, ou tout le temps mais pour des sujets différents. Râler longtemps pour le même sujet - la convergence des luttes, thème de la Nuit Debout - n'est pas dans nos gènes. Comme si râler était plus important que le sujet de râlerie. Quant à proposer quelque chose de concret, de constructif, c'est une autre histoire. On n'est pas en Islande non mais !



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