dimanche 20 novembre 2016

Du temps de cerveau pour... mon coeur

Mon amour,

Dimanche soir. Je te quitte à l’instant pour quelques secondes qui vont durer quelques jours. Chacun a l’éternité qu’il peut. En chacun de nous, et surtout au fond de moi, toute seconde volée à nous deux est une seconde double. Double par sa longueur, mais j’aurais pu écrire mille fois plus. Double aussi parce qu’elle est à la fois perdue et gagnée. Perdue, car nous ne sommes pas ensemble à échanger notre présence au sein de notre bulle, et gagnée car je pense à toi et je sais que tu penses à moi, et je sais que la prochaine seconde où nous serons ensemble sera encore plus intense.

L’amour est une chose terrible, par son omniprésence, sa présence totale et si proche. Terrible dans tous les sens. Comme une atmosphère chargée d’humidité et de chaleur qui nous entoure et nous fait vivre, nous les fleurs du monde. En tous cas toi, ma fleur. Un courant qui nous irrigue, nous submerge parfois mais sans jamais vouloir nous noyer, comme un jeu, comme une épreuve pour nous rendre plus forts devant les beautés et les laideurs du monde. Une humidité chaude et agréable, ni brûlante ni tiédasse, mais à la température de nos corps d’humains ballotés avec confiance dans des courants qui rayonnent comme le soleil inonde le ciel bleu de mon amour pour toi.

Je t’aime. Des mots banals, prononcés souvent. Mais à chaque fois différents, car les mots sont des mots qui n’existent pas en dehors de leur contexte. Texte à la con d’un blogueur amoureux ? Histoire vraie d’un amour magique ? Histoire inventée parce que c’est un dimanche de temps de cerveau ? Histoire fantasmée ou imaginée par un cerveau dérangé ? Histoire simple et évidente ? Chacun y trouvera ce qu’il veut. Je sais que toi et moi nous y trouvons ce qui est. Simplement. Bellement. Naturellement. Evidemment. Je t’aime. Des mots entiers. Dur à dire parfois, tellement ils peuvent être forts.

T’aimer, c’est vouloir être avec toi. Vivre avec toi. Te savoir heureuse et vouloir tout faire pour te rendre encore plus heureuse. T’aimer, c’est te regarder, t’écouter quand tu es malheureuse, car on l’est tous de temps en temps, même moi, eh oui. Sentir comment faire pour te ramener au bonheur. T’aimer, c’est construire ensemble notre bulle. Une bulle protectrice mais pas isolatrice. Une bulle-soleil qui rayonne autour d’elle, qui répand le bonheur autour d’elle, pour les enfants et tous ceux qu’on aime. T’aimer, pour moi, c’est un bonheur de tous les instants, une plénitude. T’aimer c’est fonder une famille ensemble, une famille bizarre, mais une famille quand même, car après tout qu’est-ce qu’une famille sinon un rassemblement tripal, évident et heureux de gens qui ne sont pas tous choisis mais qui acceptent leur lien fort. Avec sourires, clins d’oeil, franchises et amour. D’autres formes d’amour évidemment. Il y en a tant.

J’ai aimé déjà. Et je t’aime. Et ceux qui ne comprennent pas ces deux petites phrases toutes simples ni leur juxtaposition ne comprennent pas l’amour, sous toutes ses formes diverses qu’il peut prendre.

Quelques mots d’amour maintenant. Pas des mots intimes puisque ceux-ci sont à nous seuls. Pas intimes comme ces hommes et femmes célèbres dont les lettres sont publiées après leur mort ou avant quand l’un des deux cherche à se faire du fric sur le dos de l’autre. Mais des mots publics. Tu es une femme extraordinaire. Mon clavier vient de se mouiller légèrement comme mes yeux. Tu as cette qualité intangible qui fait de toi une humaine vraie. Une qualité rare, mais pas unique. Une qualité impossible à rater quand on l’a devant soi. Une évidence. J’ai de la chance de t’avoir rencontrée, que tu m’aies rencontré. Que nous nous soyons trouvés et reconnus. Et que l’amour ait décidé de nous englober.

Je voudrais, ici (et maintenant) parler de ce blog. Un blog c’est un lieu étrange, surtout lorsqu’il est écrit à deux mains et à quelques doigte (disons une demi-douzaine). C’est un lieu où je parle de tout mais évidemment avec un ton que les habitués reconnaissent. Je n’y parle jamais de ma vie privée. Après tout, elle n’intéresse personne et ceux qu’elle intéresse peuvent avoir d’autres sources d’information, plus directes dirons-nous ;) Il m’est arrivé d’en parler pourtant. A deux occasions déjà. Lors de la mort de deux personnes que j’aimais pour des raisons évidemment très différentes. A ces moments, on a besoin d’exutoire et on a besoin de partager avec le monde. J’avais écrit deux billets crève-coeur. Je vous laisse les retrouver si cela vous intéresse. Ne comptez pas sur moi. Le passé est le passé et le présent et l’avenir sont l’avenir, tous les deux.

Alors, pourquoi ce billet ? Un dimanche, alors que les temps de cerveau sont consacrés ici à des nouvelles et romans ou à des monographies sur un sujet un peu fouillé ? Pourquoi sortir du bois sans une raison impérieuse ? Bonne question et merci de l’avoir posée. La réponse est simple : parce c’est ce que je ressens en ce jour précis. Parce qu’après un week-end d’emballage ensemble en vue d’un prochain déménagement, on est toujours sensible au temps passé, présent et futur. Nous n’habiterons pas ensemble tout de suite, car les circonstances de la vie sont ce qu’elles sont. Mais l’espoir est là. Et le temps, avec ses courants n’y peut rien. Et comme ce ressenti est concomitant avec mon amour pour toi, c’est une nécessité qui s’impose à moi. Qui suis-je pour y résister ?

Evidemment, il y a un problème avec l’Internet, c’est sa permanence (relative naturellement par rapport à l’Histoire du monde). Ecrire quelque chose, ici comme ailleurs, c’est savoir que cela restera. C’est savoir que cela peut être lu par n’importe qui, maintenant ou plus tard, au moment où ce maintenant sera loin dans le passé mais sera le maintenant du lecteur qui viendra ici, quelle qu’en soit la raison. C’est savoir que cela ne sera pas forcément compris. Et alors ? Ecrire c’est écrire. Aimer c’est aimer.

J’écris pour toi, mon amour. Pour te dire et redire que je t’aime. Assieds-toi. Respire.

J’avais déjà décidé, depuis longtemps, de te demander en mariage. Une évidente demande pour moi. Mais une demande ne devient évidente que quand elle est accompagnée d’évidence. Alors, oui, respire. Ce billet, ce moment où j’écris est ma demande officielle en mariage. Ce billet, ce moment où tu le lis est le moment où tu reçois cette demande. Considère là avec bienveillance, ma chérie. Et si tu réponds oui, mon coeur, sache que tu rendras ton homme heureux. Heureux comme je souhaite à toutes et à tous de l’être, avec ou sans amour, quoique cela soit mieux avec amour. Avec toi. Respire.

Veux-tu m’épouser ? J’attends ta réponse mon amour, moi je le veux et vite !

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