jeudi 3 novembre 2016

François à Caen, la science diffusée

Quand ? Comme disait Devos ? Mais qu'est-ce que vous allez faire à Caen ?



François est aujourd'hui à Caen pour une journée consacrée à l'intellect et à la science, entre inauguration d'un machin de physique nucléaire, déjeuner de têtes et colloque nobellisé. On attend son discours avec une impatience non déguisée (en clown, puisque c'est la mode, comme les tripes à Caen).

Il y a d'autres lieux à Caen que François pourrait visiter, plus calmes que l'Université et son appel à manifester pique-niquer, à moins que cela ne soit niquer tout court la loi Travail. Par exemple il y a ce cimetière "dormant" bucolique et isolé du monde comme le jardin de l'Elysée, en plus romantique. On imagine une promenade solitaire dans ce lieu, pour réfléchir à l'avenir et penser à ses erreurs passées. Sans journaliste à côté, hein, pour se confier ! Surtout pas.

Une photo parmi d'autres

Il y a bien sûr le mémorial de Caen dont j'ai parlé ici déjà. Si vous trouvez que je parle trop de Caen, c'est tant pis, je me fous du Caen dira-t-on.

François devrait s'arrêter rue Saint-Pierre, au 104, pour y acheter des grignettes salées ou sucrées. C'est bon pour sa ligne et la cinquième est offerte. Devant Saint-Pierre, il est en effet nécessaire, au paradis des anciens présidents, de présenter une ou deux grignettes pour avoir le droit d'entrer, à bon entendeur salut. Sinon on reste au purgatoire comme Sarkozy.

Mais parlons un peu de cette visite, puisque je blogue à la fois avant et après elle (et avant le débat des primates de droite).

François s'est arrêté d'abord un peu plus loin, dans le Cotentin pour y déguster, si, si, je vous jure, un « P'tit Montebourg ». Si ça n'est pas un signe, ça !

L'accélérateur de particules Spiral 2 produira les particules les plus intenses au monde. Ca vous en bouche un coin, non ? Des recherches pour lutter contre le cancer ou pour percer les mystères de l'Univers. Pour accélérer sa cote de popularité aussi ? Il faut voir, car l'intensité nécessaire serait alors supérieure de plusieurs ordres de grandeur (multiples de 10). Mais ça ne mange pas de pain d'essayer, ni des grignettes (cf. plus haut).

Les abords de l'Université sont bouclés, au coeur de la ville et juste à côté du Château himself, celui de François Guillaume le Conquérant. En face du grand amphi il y a une belle pelouse. Miam !


Le discours de François est attendu par la communauté universitaire et les chercheurs. Une communauté agitée et qui attendait des mesures plus fortes que celles déjà prises. Après un discours musclé et introductif de Françoise BARRÉ‐SINOUSSI, une de nos Nobel de Médecine sur le SIDA, le colloque aborde des thèmes stratégiques, et pas seulement en lien avec le colloque organisé par Mendès-France il y a soixante ans (Lien pour suivre en direct). Comme si l'Université et la recherche pouvaient jouer un rôle dans le développement. Oui ? On me dit dans l'oreillette que Oui, l'Université joue un rôle fondamental. Encore faudrait-il que les hommes politiques le reconnaissent et prennent des mesures, non ? Cela dit, écouter des penseurs penser à voix haute est toujours profitable, comme lire les prospectivistes prospectiviser, surtout quand il ne vous reste plus que quelques mois à gouverner.

Alors, ce discours de François ? (à suivre ce soir)

Il a été précédé d'un bouclage impressionnant, classique quand un responsable politique, surtout en fin de mandat, arrive. 410 policiers pour François, contre 600 pour Sarkozy en 2011. Normal ;)

A ce moment précis de l'histoire, on ne retient du discours qu'un chiffre : 3%. La part de la recherche et du développement n'est que de 2,25% dans le PIB. Il propose de la faire passer à 3% dans dix ans. Dix ans, c'est deux quinquennats. De gauche ? De l'audace ! Discours ici


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