jeudi 24 novembre 2016

Sommet de la Francophonie 3

Suite du billet d'hier et donc de celui d'avant-hier.

La Conférence des ministres se poursuit, avec pour la France notre valeureux ministre André Vallini. Parmi les sujets à l'ordre du jour il y a l'examen des demandes de participation pour de nouveaux pays, en prélude au Sommet qui commence samedi.

La France, coincée entre le Gabon historique et la Macédoine, car par ordre alphabétique, le nom international de ce dernier pays est la ERYM (ex-république yougoslave de Macédoine) puisque la Grèce (à gauche) s'est opposée au nom simple de Macédoine... Avant, c'était l'Egypte


Il y a plusieurs sortes de membres dans la Francophonie :
- des membres de plein droit qui ont évidemment tous les droits
- des membres associés qui en ont moins
- des membres observateurs qui n'en ont pas beaucoup
- des membres invités au coup par coup, selon les années
- des non membres mais où des actions se déroulent quand même, car certains opérateurs agissent dans des zones beaucoup plus larges que les politiciens : les universités et les villes francophones sont en effet plus dispersées et non limitées aux pays officiellement membres de cette organisation internationale.

Les nouvelles demandes à ces divers titres concernent cette année : la Corée du Sud, l’Argentine, l’Arabie Saoudite, la Nouvelle Calédonie et la province de l’Ontario. C'est un mélange hétéroclite comme vous le voyez. Pour les prendre dans l'ordre :
- La Corée du Sud est effectivement un pays où la Francophonie se développe, face au chinois et à l'américain, et où le français peut être un avantage compétitif pour le commerce, principalement avec l'Afrique. Après la Chinafrique et la Chinindafrique, verra-t-on la Chinindocorafrique ?
- l'Argentine fait partie de ces Etats où le français joue un rôle historique. Il y a déjà plusieurs Etats observateurs d'Amérique latine dans la Francophonie et le Mexique, par exemple, joue un rôle important cette année.
- L'Arabie Saoudite ??? Rappelons qu'il y a quelques années le Qatar a adhéré a la Francophonie. Les observateurs avertis disent que c'était pour augmenter l'influence du Qatar et obtenir des votes africains et autres pour les compétitions sportives et que la francophonie n'existe pas au Qatar. D'ailleurs, ce pays n'a jamais, semble-t-il payé ses cotisations. Les saoudiens nous referaient-ils le même coup ?
- La Nouvelle-Calédonie ??? Ce morceau de France voudrait adhérer comme si la France était un Etat fédéral au même tire que le Canada ou la Belgique... Un précédent à suivre ? On attend la décision avec impatience.
- Le Canada-Ontario serait la troisième province à adhérer avec le Canada, après le Québec et le Nouveau-Brunswick. C'est d'ailleurs avec ce modèle original d'adhésion par des "gouvernements" régionaux et provinciaux que ces gouvernements peuvent exister au plan international, puisque dans les modèles onusiens purs, seuls les Etats peuvent adhérer. L'Ontario c'est Ottawa, le siège du gouvernement fédéral, aussi.

On verra bien qui passe ou pas...

PS : Je parlais hier de la visite du premier ministre du Québec à Paris. Il en a profité, en plus de rencontrer François, pour aller à la Gaité-Lyrique et voir Notre-Dame de Paris au Palais des Congrès à côté du compositeur... Un homme de goût.


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