samedi 31 décembre 2016

Censure dernière

Derniers voeux ce soir pour François. Dernière censure pour le Conseil constitutionnel cette année. 

La fameuse taxe Google a été censurée malgré un consensus général pour son utilité dans la lutte contre l'optimisation fiscale. L'argument constitutionnel est imparable puisque si Cet article avait été adopté c'est bien l'administration (fiscale) et non le Parlement qui aurait choisi à quelle entreprise appliquer la taxe, et sur des critères non établis par la loi. Une sorte de privilège régalien rétabli, qui montre bien que cette taxe a été préparée n'importe comment à la va-vite par des conseillers en fin de mandat. L'art de préparer des lois n'est pas toujours compatible avec l'urgence d'un gouvernement en mal de majorité. 

On ose espérer qu'une telle mesure pourrait être rétablie dans une autre loi, mais si Fillon arrive au pouvoir cela paraît bien incertain. Il est tellement difficile pour un État de combattre ces phénomènes internationaux rendus possible par l'absence de coordination que cette censure tombe mal. C'est un beau signal envoyé aux multinationales américaines par exemple alors que Trump cherche aussi à récupérer leurs impôts. 

Le CC (coco de son petit nom, à ne pas confondre avec concon) a par contre jugé le prélèvement à la source conforme au grand dam de certains sénateurs qui jugeaient la loi inintelligible. Inintelligible ? Euh, non, en fait. Sauf pour un sénateur endormi ou sénile peut-être ? 

Francois, lui, va pouvoir se lâcher pour ses voeux aux français à la télé. Pronostics sur ce qu'il va dire (sans aucune valeur bien sûr, je ne suis pas sa plume) :

- Bonne année à tous et en particulier aux pauvres qui seront encore plus pauvres s'ils ne votent pas à gauche, aux riches pour qu'ils payent plein d'impots, et aux moyens médiocres du milieu parce qu'ils auront les deux inconvénients. 
- Bonne année aux quelques chômeurs qui restent après les drastiques réductions qu'il a enfin réussi à obtenir. 
- Bonne année à tous les candidats à la présidentielle pour que la compétition soit à la hauteur des enjeux, courtoise et équitable. Il va proposer que tous les candidats non élus forment un Conseil des Sages présidé par le candidat malheureux au second tour et que ce Conseil soit chargé de réfléchir au sexe des anges et à la maîtrise du taux de croissance du nombre de comités contre des émoluments conséquents. 
- Bonne année internationale sans guerre, mais où la France espère améliorer son score d'exportateur d'armes. Des armes françaises, Môssieur !
- Bonne année européenne avec un Brexit qui démarre enfin, mais pas d'autre Grexit, Frexit ou Itexit. 
- Bonne année à Macron et bonne chance pour son retour aux affaires (financières et bancaires). 
- Bonne année à son ex-premier ministre Valls comme député d'Evry. 
- Bonne année à Martine ( Ô bry, Ô bry, vive la rose). 
- Bonne année enfin à lui-même, dans sa retraite précoce, puisqu'il est le mieux placé pour se la souhaiter. Il annoncera le titre de ses prochaines conférences payantes (moins cher que Sarkozy quand même) : "moi président, j'ai" et "moi retraité, je" ainsi que "comment réduire le chômage" et "le ventre mou de la politique française". Il paraît que "ce n'est qu'un au revoir, mes frères" a été censuré par le CC car jugé sexiste. 

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