Dur, dur, le monde, et pas seulement quand on a faim.
Quelques duretés autour de nous.
Le froid est dur, mais tout est relatif. A Paris, le premier vrai jour de grand froid depuis pas mal d'années, mais cela ne devrait durer que quelques jours. A Reims, froid de canard sur canal gelé. Dure, dure, la glace.
Hébergement d'urgence, mise à l'abri des SDF, protection des personnes fragiles. Tout le monde parle pourtant plus d'alimentation en électricité puisque la plupart des SDF ne votent pas. Réunion ministérielle sur la mise en œuvre du plan « grand froid » à l'Elysée, ce matin tôt. Bof. On remarquera plutôt le premier concert des Enfoirés à Toulouse aujourd'hui pour les restos du coeur. Histoire de réchauffer un peu les coeurs et les ventres.
Dure, dure, la majorité au Parlement européen. On est passé d'une alliance à l'allemande à un combat de camps et c'est la droite libérale, conservatrice et dure qui l'a gagné. Le nouveau président du Parlement est donc un représentant de la droite riche et dure. Etant donné que le Parlement va jouer un rôle de plus en plus important à l'avenir, on ne peut que s'inquiéter de cette radicalisation droitière. Mais finalement, elle est bien représentative d'une droitisation générale, avec un soutien implicite mais réel des populistes (de droite et d'extrême droite).
Dur, dur, le Brexit. Theresa May a dévoilé son plan pour la séparation et le choix a penché fortement du côté d'un Brexit dur comme on dit dans les médias. Et ça pourrait être encore plus dur si l'UE n'est pas coopérative (le plus dur possible)... Plus dur que ce qui a été annoncé ? Moins dur, on sait ce que c'est, c'est mou, mais plus dur que dur c'est quoi, aurait dit Coluche ? Un chantage ou une négociation commerciale ? Plutôt une attitude classique en diplomatie internationale du type "Ce qui est à moi est à moi; quant à ce qui est à toi, négocions", une phrase attribuée tour à tour à Staline, Hitler ou aux diplomates du pays que vous détestez (je vous laisse compléter). Les européens sont prévenus. La menace est celle d'un arrêt des importations ou de la création d'un paradis fiscal à quelques encablures du continent - un peu plus grand que les îles anglo-normandes - sans oublier les nombreux citoyens de l'UE et du Royaume-Uni qui vont et viennent entre les deux continents à la dérive. Et sans compter le poivre Trump qui ne manquera pas d'envenimer les blessures.
Dur, dur, d'ailleurs pour Trump, que cette grâce au dernier moment du héros de WikiLeaks (
A une autre échelle, bien plus basse sur le thermomètre de la politique mondiale, on notera hier la gifle de Valls par un illuminé. Dur, dur. Plus dure moralement et politiquement que physiquement, c'est certain. Une baffe physique avant une baffe électorale ? Ou au contraire un sain rappel viril pour un homme politique qui affiche sa gestion virile ? Il est évident en tous cas que cet épisode fera oublier le reste de sa tournée du jour, à Lamballe. Les routes de France, dures et gelées, sont sillonnées par des candidats en ce moment. On espère qu'ils ne vont pas déraper.
PS : un peu de douceur dans ce monde de brutes, plus particulièrement pour les futurs voyageurs au Japon.
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