dimanche 23 avril 2017

Tour Un

Je ne vous parlerai pas de Turron rapporté pourtant de Madrid, mais du Tour Un de l'élection. Pourtant j'aimerais bien vous narrer Madrid où j'étais en voyage de noces cette semaine, semaine pendant laquelle j'ai blogué "en avance" dans une sorte d'uchronie qui vous a peut-être amusés. 

Je ne vous livrerai pas non plus de temps de cerveau ni de nouvelle, nos cerveaux étant trop monopolisés par ce premier des quatre tours des élections françaises de ce printemps. Et comment peut-on avoir le cœur à écrire ou lire une nouvelle fantastique quand on voit Marine au second tour. 

Je vous donne juste quelques impressions ici glanées au fur et à mesure de cette soirée électorale inédite. 

20h
Macron en Un, Marine en Deux. 

20h00'01
Ouf et Merde. 
Marine ne serait pas numéro un. Imaginons un instant la France vue de l'international dans le cas contraire. Brrrr. C'est donc une excellente que Marine ne soit pas première. Pour la France. C'est également un score décevant pour les partisans du FN qui espéraient mieux pour augmenter leurs chances au Tour Deux. 

Hamon a parlé. Il appelle à voter Macron et continue le combat. Il pense au congrès refondateur et aux législatives. Il paraît impossible qu'il ait une place importante à jouer dans ce futur "parti central de la gauche". A gauche Cazeneuve et Valls suivent Macron. Et plein d'autres comme Ségolène...

Mélenchon est très haut mais pas assez. Il parlerait après 22h. Le PC ne comprend pas bien. 

A droite, avant que Fillon ne parle, c'est la débandade. Raffarin appelle logiquement à voter Macron comme Juppé ou NKM, pas Wauquiez. Puis Fillon a parlé. Il votera Macron. Il rêve d'un pays libre pour ses enfants. Et parle à l'imparfait de lui. Déjà. 

Hollande, notre François président, s'exprimera mais plus tard. Évidemment. Pourquoi parler quand tout le monde parle à sa place. De Dray à ses fidèles.

Les débats vont se diviser en deux : le front anti-FN vers un score fleuve de Macron au Tour Deux, avec des raisons diverses ; les législatives pour avoir des élus dans chaque parti, nouveau et dynamique, ou vieux et sonné. Le tout sur fond d'Europe : les pros contre les antis. Un vrai débat. 

Marine était radieuse comme le soleil déclinant à Eylau avec ses petits tambours aux ordres. Elle pose le débat comme on le pensait sur le nationalisme contre la mondialisation, la France contre l'Europe. A vomir, mais c'est son choix et sa liberté. 

Bayrou est content, enfin une troisième voie (voix) ? Il attendait cela depuis trente ans... Macron a réussi ce qu'il n'a pas réussi. Pour le moment. Il est resté prudent. 

Dupont-Gnangnan est furieux. Le pôvre appelle à voter... pour lui (non je rigole) et son parti pour les législatives. Pour le Tour Deux, il attend... un appel de Marine ?

Comme toutes les soirées électorales, il y a un moment  où cela tourne en rond. Petites phrases et désarrois.

Mélenchon a quand même pris la parole : hargneux et méchant, pas capable d'assumer sa défaite. Il a parlé pour ne rien dire. Ni-ni, il laisse ses partisans décider à sa place, être en mouvement et un mouvement. A bientôt dans la rue ? Un théâtreux jouant son rôle. A vide. Un irresponsable. C'est nouveau. 

Le premier sondage pour le second tour donne 62-38 pour Macron. C'est moins que les 80-20 de Chirac contre Papy Le Pen en 2002. Beaucoup moins. A gauche reports moyens et à droite une vraie envie de voter pour Marine. À suivre pendant 13 jours. 

Et enfin, Macron a parlé. Grosse attente. Star. François l'aurait appelé pour le féliciter en (faux) privé. Qu'a-t-il dit d'intéressant, au-delà des phrases attendues ? Alors ? Suspense bien entretenu : Brigitte est là et bien là et le show a commencé (il l'a remerciera d'ailleurs). Il a fait applaudir les 9 candidats vaincus et remercié ceux qui ont appelé à voter pour lui. Une voix grave et lucide l'habite pour rassembler plus largement (a priori pas une contrepèterie). Adieu aux deux grands partis qui gouvernent depuis trente ans. Il a opposé les patriotes aux nationalistes, histoire de couper l'herbe sous le pied du FN. Il a parlé de l'Europe. Les législatives ? Il a appelé à une force de rassemblement, de rupture, à une majorité faite de nouvelles têtes, comme la légion étrangère où on ne vous demande pas d'où vous venez. 

A ne plus suivre ce soir. Bonne nuit !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire