mardi 2 mai 2017

En mai, fais ce qu'il te plaît, mais ne vote pas Marine et reprends-toi

Un titre de billet un peu simpliste, mais qui est incontournable. Moi, je voterai Macron et cela ne surprendra pas les lecteurs de ce blog. On notera qu'aujourd'hui a été publié les résultats de la consultation sur la plateforme des insoumis. Trois choix seulement étaient possibles : Macron, blanc ou nul, abstention. C'est presque trois tiers (34, 36, 29). On remarquera qu'il y a eu beaucoup d'abstention sur cette plateforme - d'ailleurs - et un sondage réalisé sur les électeurs de Mélenchon (beaucoup plus nombreux que les inscrits sur la plateforme, naturellement plus militants) a mis Macron à 51% et avec une petite vingtaine de % pour Marine, quand même. Le débat fait toujours rage : sans moi ou à contrecoeur. Un vieux débat à la Jean Valjean... Pourtant... Pourtant... Imaginer le FN à plus de 40% est en soi déjà un cauchemar.

Les votes blancs, nuls et abstentions ne changeront pas les pourcentages entre les deux candidats, sauf... si les électeurs possibles de Macron préfèrent ne pas choisir, car alors ils font mécaniquement augmenter le pourcentage du FN. Ce serait la même chose pour des électeurs de Marine qui préféreraient voter blanc par exemple, mais personne n'envisage ce cas de figure. Comment ne pas afficher un pourcentage élevé pour le FN - 40% c'est beaucoup, beaucoup trop ? En votant Macron, c'est simple. Tout le reste est paroles.

Mais en mai, il se passe d'autres choses, sur le plan économique.

Gibert Joseph, la créature du frère aîné, absorbe Gibert Jeune. Une première depuis la séparation entre les deux frères en 1929... Le haut du Boul'Mich achète le bas et la boutique historique du père fondateur. Une révolution chez les intellos du quartier et dans le monde de la librairie, puisqu'on parle ici de très grandes librairies, parmi les plus importantes de France. Un soulagement pour les lecteurs qui ne savaient jamais chez lequel aller, même si les deux marques devraient cohabiter. On espère quand même une rationalisation dans les librairies spécialisées, et le monde de l'occasion. A titre personnel, j'aime aller au rayon littérature de Joseph Gibert lors d'une rentrée littéraire, histoire de picorer dans les piles de livres neufs des livres d'occasion revendus dès réception par des journalistes ou des collègues écrivains, histoire de se faire un peu de ronds comme Du Bon Nanan (le nouvel allié de Marine), des livres souvent dédicacés à des chers amis qui s'en sont séparés plus vite que le son ne passe entre les deux Gibert.

Tati cherche un repreneur, pour ses magasins un peu partout et aussi pour son navire amiral à Barbès. Pas la fin de la marque, qui a déjà été rachetée plusieurs fois depuis la cessions par son fondateur. Tati reste un symbole de ce quartier populaire et un lieu où les produits sont aussi peu chers que les vendeuses ont du caractère, deux avantages inestimables. Les vendeurs d'objets cheaps se bousculent pour reprendre en entier ou par morceaux cette enseigne qui a encore une bonne image et qui a banalisé à la fois le vichy et le gros sac en plastique renforcé.

Enfin, bonne nouvelle d'aujourd'hui, la France (comprendre : une entreprise française) récupère des marques étrangères et pourtant appréciées de tous : Malabar, Carambar, Rochers Suchard, Poulain, Krema, La Pie Qui Chante, Pastilles Vichy... Au lieu de se faire intoxiquer par des bonbons immigrés même si les usines sont en France, nous pourrons nous plonger dans les délices de la confiserie française. Le bonbon patriotique, il n'y a que ça de vrai !

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