mardi 25 septembre 2012

François aux nues

Euh, pas dans les sondages évidemment, qui dégringolent à vue d'oeil.

En ce début de semaine, François est aux Nations Unies, UN, ONU suivant votre langue.
Il vient d'y donner son premier discours. Court, car c'est la loi de l'exercice, les chefs de délégations enchaînent leurs déclarations comme des perles sur un collier et doivent tenir des délais stricts. Enfin, certains sont plus bavards que d'autres puisque François a parlé avec deux heures de retard.

Il enchaînera d'autres discours : demain à l'ONU dans une réunion ciblée Afrique, et cette nuit devant les français de New-York (DSK n'y est plus et Sarkozy pas encore) où les médias français comme le Monde attendent un discours politique !

Politique ? Comme si ce mot devait être réservé à la grande politique politicienne française, pour parler de sondages, de réformes, de verts aux abois et qui redeviennent plus Verts que jamais en s'entretuant gentiment... et de toutes autres questions autrement plus intéressantes que l'avenir de la planète, du monde et de l'ONU... Triste monde des médias que celui-ci. M'enfin ! la petite politique du monde ?

Donc dans ce bref mais consistant discours de Politique devant l'assemblée générale de l'ONU, François a parlé de plusieurs sujets régionaux attendus : Syrie, Iran, deux états Israël-Palestine, Mali/Sahel, révolutions arabes et démocraties délicates à créer. Il a même réussi à parler de la République démocratique du Congo, où il se rendra dans quelques semaines pour le Sommet de la Francophonie, en passant par Dakar, où on attend un discours sur l'Afrique !

Il a mis en avant l'environnement avec le rappel de la demande de création d'une agence ONU pour le développement située symboliquement en Afrique, la taxe sur les transactions financières, pour que «les mouvements de capitaux puissent être freinés, ou s'ils ne le sont pas, qu'ils puissent financer le développement et la lutte contre les fléaux sanitaires et les pandémies». Il a même réussi à parler de drogue et d'armes, dans la série des fléaux.

Il a aussi évoqué les valeurs universelles qui n'appartiennent à aucun peuple (donc pas seulement à la France, mais à tous ?) et trois menaces : le fanatisme, la finance mondiale et le dérèglement du climat. Il a réaffirmé la volonté de la France d'élargir le Conseil de sécurité (applaudissements évidemment des candidats et des non-alignés) pour que l'ONU ne soit pas immobilisée par des veto intempestifs comme en Syrie (Allo les russes et les chinois ?).

Il souhaite un nouveau monde (c'est mieux qu'un monde nouveau, c'est plus abstrait, symbolique et fort, comme le disait déjà Dvorak il y a un siècle. New world. Nu world. NU/UN.
(Errata : François a dit "autre monde" - problème de traduction. On n'est donc plus dans Dvorak mais dans Indochine !)

Reste à voir comment les médias étrangers interpréteront ce discours, d'un petit nouveau à l'ONU...



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