mardi 2 octobre 2012

Jour E

C'est donc le jour E comme Europe, le premier jour du débat parlementaire sur la ratification du TSCG, le "Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance".

Le Conseil constitutionnel a validé en juillet la stratégie de François qui souhaitait que ce texte, contesté et élaboré sous la présidence de Sarkozy, soit ratifié par le Parlement simplement, sans avoir besoin de modifier la constitution, ce qui aurait supposé un référendum ou une majorité délicate au Parlement réuni.

La fameuse règle d'or est inscrite dans le traité (article 3), mais le fait de voter et ratifier ce traité par une simple loi normale permet de modifier facilement les taux au-delà desquels cette règle doit/peut s'appliquer. Fais ce que je dis, pas ce que je ratifie !

Le citoyen lambda peut lire ce texte poétique ici, mais franchement, il faut avoir du courage. Les plus vieux se rappelleront la parution dans les journaux de l'époque du texte intégral du Traité de Maastricht avant le référendum, en tous petits caractères...

Le problème est simplement de compter les voix de ceux qui sont d'accord car d'accord sur le fond, de ce ceux qui sont contre le fond, de ceux qui voteront pour parce que c'est utile à François sans être vraiment d'accord, et de ceux qui voteront contre pour embêter François par principe (même si c'est politiquement incorrect de le dire), sans compter ceux qui s'abstiendront parce que... parce que !

Les comptes d'épicier font donc rage dans les cabinets et les partis. La gauche pourra-t-elle le voter seule ou faudra-t-il l'apport des parlementaires de droite ? Qui en sortira gagnant ou affaibli, ou perdant ou renforcé ? Les verts sont contre mais s'abstiendront peut-être, en partie. Europe Ecologie est pour, en partie. Les chevénementistes (il en reste ?) sont contre. Le Front de gauche est tellement contre qu'il l'écrit sur ses pancartes dans les manifs. A droite, ils sont plutôt pour mais pas tous et les lignes de partage fluctuent, y compris à l'UMP. Au centre, ils sont au centre, comme d'hab.

Ce qu'il faut retenir amha (à mon humble avis), c'est qu'il s'agit d'une bataille importante pour François et son gouvernement, une bataille d'autorité et pas seulement en France mais aussi en Europe. Une bataille vraiment importante, malgré les guerres picrocholines et parisiennes entre appareils politiciens.

Beaux discours et petites phrases attendues et même guettées par tous les médias pour ces dernières.


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