lundi 12 novembre 2012

Pain sec, Pita sèche

La Grèce a donc voté cette nuit, juste avant la date limite, son plan d'économies de 9 milliards pour 2013.

Une majorité courte mais qui n'a pas faibli dans la dernière ligne droite. Un acte courageux de gouvernement dans une situation où le populisme et l'opposition sont nettement plus confortables.

C'est aujourd'hui en effet que se réunissent les financiers de l'Union européenne pour débloquer une nouvelle tranche au profit de la Grèce, en attendant le fameux rapport de la troïka comme ils disent et comme si un traineau bien piloté pouvait être une métaphore de la gouvernance idéale. La dette grecque se creuse et les objectifs de la ramener à 120% d'ici à quelques années s'éloignent. Evidemment certains en Grèce prêchent donc pour une annulation de la dette, comme pour les pays en développement. On est bien loin des problèmes des particuliers ou des entreprises qui n'ont pour seul choix que la faillite.

La question de la dette resurgit donc avec force. Obama aussi en parle, les USA étant à 100%. 100% seulement ? Peut-être mais les montants ne sont pas les mêmes ! Et en France ? François est chargé d'expliquer ses choix demain, dans une première conférence de presse qui s'annonce comme décisive pour son gouvernement et sa majorité. Le retour à la case "dette" fait oublier la case "croissance", sans repasser par la case départ. Les promesses de croissance et les demandes de justice sociale s'arrêtent à la porte du pragmatisme et des avantages acquis.

Une politique de gauche, en France, dans cette situation relève d'un équilibre que le gouvernement cherche à trouver le plus rapidement possible. Reste à l'expliquer et à faire monter à bord des partis et des tendances qui sont réticents, ou qui négocient en échange d'autres décisions qui les intéressent directement. C'est la joyeuse vie politique, au pain sec et à l'eau ou avec quelques olives, un peu de fromage et une boisson à l'anis en plus.


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