samedi 9 mars 2013

Rythmes présidentiels

C'est samedi, le début du week-end.

François est parti pour un long week-end. Rien à son agenda ce samedi et ce dimanche. Puis lundi et mardi à Dijon pour son premier déplacement de deux jours, censé permettre des rencontres approfondies avec la population et les "forces vives". Entre deux, juste un petit rendez-vous avec le président du Burundi lundi matin. Rythme lent, rencontres, dialogues, reprise de connaissance du terrain, reconnaissance du terrain avant élections dangereuses en 2014. La tournée de François va donc s'étaler tout au long de l'année 2013, à raison de deux jours par-ci par-là. On est loin du rythme hyperrapide et hypermédiatisé de Sarkozy.



Sarkozy justement a loupé sa rentrée cette semaine. Après des mois et des mois de distillation "par ses proches"  d'indices pour annoncer son retour et tester l'opinion. Il a donc fait l'objet d'un long interview dans Valeurs actuelles. Sarkozy, depuis, joue l'outré, le surpris, le manipulé. Tout ça aurait dû rester "off" ou n'être cité que très partiellement ? Le jeu du chat et de la souris entre politiques et médias est ancien et suivant les cas chacun joue un rôle différent. Les contrefeux (à ne pas confondre avec les hortefeux) s'allument : oui Sarkozy a été piégé, Non Sarkozy a eu ce qu'il souhaitait, etc.

Paradoxalement, peu de gens s'intéressent à ce qu'il a vraiment dit. En fait, il a dit du Sarkozy pur jus, comme on commençait un peu à l'oublier : J'ai raison, je reviendrai si je le veux, la réalité obéit à ma volonté, etc... Le problème est que cette bulle qu'il crée autour de lui est moins relayée par les médias en permanence que lorsqu'il était président, car il les contrôle moins. Le son Sarkozy est moins crédible quand on ne l'entend que rarement et on sent qu'il est déconnecté. Sa côte de popularité est inversement proportionnelle à sa prise de parole, comme pour tout le monde. S'il se remet à parler, pour nuire à Fillon ou pour se faire plaisir, sa côte fantôme va baisser.

Un changement de rythme est difficile, pour chacun d'entre nous. La traversée du désert inhérente à toute défaite aux élections semble avoir assez duré de son point de vue. Cette rentrée ratée va peut-être le faire réfléchir. Ses amis et ennemis, de droite et de gauche lui rappelleront régulièrement.

Autres pays, autres moeurs, la disparition de Chavez ouvre une nouvelle époque pour le Venezuela et pour toute la région, en incluent la Caraïbe, car celle-ci bénéficiait largement des tarifs réduits pour le pétrole vénézuélien à travers un fonds "politique" régional. D'ailleurs la France était représentée aux obsèques par le Ministre des outremers qui s'est fendu d'une déclaration impressionnante basée sur l'équation : De Gaulle + Léon Blum = ? (Hugo Chavez bien sûr).

Dans le pays, le successeur adoubé annonce des élections le plus vite possible (pour être élu sur la lancée en tant que dauphin officiel) alors que l'on annonce que Chavez sera embaumé et exposé "éternellement" comme Lénine. Rien n'est éternel, même pour les présidents et pour les grands hommes. Le mausolée de Lénine a failli être fermé définitivement avant que Poutine, le nouveau Tsar, le réouvre. Une histoire subjective ici. Le mausolée de Chavez sera un grand projet. Un Panthéon comme chez nous ? Avec peu de femmes dedans d'ailleurs et pas de Hessel (pour le moment).

Et puis, pour se cultiver un peu (c'est de l'humour), voici ce que fait George W Bush de son temps libre. On ne rigole pas !!! Lui au moins ne se représentera pas. On parle juste de son frère...



Je vous souhaite un bon week-end, mesdames et messieurs les non-présidents, à votre rythme. Jouez du piano, comme le pape émérite...

PS : Et puisque Facebook fait un lifting (un de plus), j'ai créé une page Facebook pour ce blog. Bienvenue les amis.

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