mardi 7 mai 2013

Un an de François européen

L'Europe a été très tôt présente dans le quinquennat de François. 

Dès le 9 mai, journée officielle de l'Europe avant même son intronisation, symboliquement consacrée à l'anniversaire de la relation Paris-Berlin... Tout un programme qu'on retrouvera tout au long de l'année.

Premier sommet fin mai à Bruxelles, où François se rend en Thalys pour marquer le changement, mais il revient en voiture. En juin, Angela dit "pas d'eurobonds de mon vivant" et elle est bien vivante. Cela n'empêche pas le conseil européen de juin d'aller dans le sens de François sur la croissance. Rester amis avec l'Allemagne tout en voulant devenir le leader des pays endettés du Sud de l'Europe semble encore possible à l'époque. Dîner en tête à tête fin août, belle photo fin septembre à l'occasion d'un jubilé. Ça roucoule encore.

Vote début octobre de ratification du traité européen avec un bout de croissance timide. Accrocs dans la majorité socialiste. Surprise générale le 12 octobre pour le prix Nobel de la Paix remis à l'Europe... Qui ira le chercher ? Et surtout vote européen vers une union bancaire, encore limitée, mais quand même.

Le bonheur se dissout dans la Grèce, l'absence de vote sur le budget européen douche les eurocrates et le difficile compromis bancaire est fragilisé par la City et Cameron sur "être ou ne pas être dedans", les alliances bougent et c'est le budget européen qui en souffre, malgré un vote au bout de la nuit et un rejet par le Parlement européen. L'Europe éprouvée voit poindre la crise de la viande de cheval et de Chypre.

L'année se conclut sur deux notes opposées : divorce franco-allemand supposé à tort avec huile jetée sur le feu par quelques socialistes frustrés - et sursis de deux ans pour le déficit français.

Finalement dans les dossiers européens, François a plutôt réussi, paradoxalement. L'année a venir sera capitale pour l'Europe.

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