lundi 30 septembre 2013

gauche, centre, droite

Week-end de balancement.

En Autriche, élections à haut risque ce dimanche, mais il semble finalement que l'extrême droite n'a pas obtenu la minorité de blocage qu'elle souhaitait, 22% quand même. Ici, pas de centre mais une alliance gauche droite nationale contre les extrêmes. Un centre obligé, un centre sans centre, une moyenne qui ne correspond à aucun parti, mais à une vallée entre deux montagnes. En Europe, certains soufflent de soulagement.

En Italie, Berlusconi, toujours furieux de ses démêlés avec la justice et refusant d'être exclus du Parlement, a provoqué la démission des ministres de son parti. Résultat une nouvelle crise en Italie avec un gouvernement sans majorité au Parlement et un premier ministre qui va devoir essayer d'obtenir un vote de confiance, sous peine d'élections à haut risque. Là aussi, les alliances qui ratissent large sont mises en danger par quelques personnes qui occupent des positions clés et que personne ne peut empêcher d'agir uniquement pour leur propre compte. Mais pourquoi feraient-elles autrement d'ailleurs ? En Europe, la plupart retiennent leur souffle devant cette possible crise politique italienne qui mettrait en danger la fragile reprise, puisque tout le monde a prêté de l'argent à l'Italie.

Aux USA, la crise entre républicains et démocrates est plus violente que jamais, disent les experts. Les républicains essayent d'arracher des mesures fortes contre un ralliement de dernière minute (littéralement) au vote du budget et ensuite du plafond de la dette. Obama résiste. Il ne lui reste pas grand chose à part l'ObamaCare. On en saura plus demain matin puisque c'est la date limite en cette fin de trimestre et possiblement des haricots de l'administration américaine. Là aussi, pas de centre, juste un affrontement entre deux clans figés dans leurs bottes avec des règles qui datent de l'époque des chevaux et des justiciers, sans possibilité pour eux de les faire évoluer. En Europe, la plupart s'en foutent ou ne comprennent pas les subtilités du conflit en jeu. Peut-être sommes-nous simplement résignés en attendant que la planche à dollars recommence à tourner.

En France, le Centre indépendant et existant à gauche ou à droite selon les cas a vécu. Bayrou a rejoint avec armes et bagages (et Marielle) le camp du centre droit indéfectiblement lié à l'UMP. L'alliance avec Borloo signe le début de nouvelles batailles, mais comme elles se dérouleront à l'intérieur de la mouvance centriste, elles ne feront que peu de vagues. Bayrou a renié François (l'autre, le président, pas le Pape) pour même pas quelques deniers mais seulement quelques places sur les listes municipales (à Pau ?) et européennes. Mort du Centre, donc. Paix à son âme. Eu Europe, aucune importance.

Finalement, c'est dans le monde virtuel qu'on trouve le plus de choses intéressantes sur cette question droite-centre-gauche. Je vous encourage à regarder la saison 3 de Borgen sur Arte à partir de ce jeudi, chaque semaine pendant 5 semaines (deux épisodes par soir). C'est la saison finââââââââle. Ca se passe au Danemark mais les subtilités des jeux entre centristes, avec la droite, avec la gauche, avec les extrêmes sont très bien imaginées et rendues. On ne peut s'empêcher de penser à son propre pays en regardant Borgen, qui atteint ainsi une valeur universelle sur les luttes politiques. Quand vous aurez fini de regarder la saison 3, vous regarderez d'un autre oeil vos centristes à vous. Borgen, en Octobre, c'est la révolution sur Arte !

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