jeudi 17 octobre 2013

Thé fadasse

Le Tea party a perdu son bras de fer engagé à la fois contre le reste des républicains et contre Obama. C'était aux USA, hier soir. Visiblement les jusqu'au-boutistes d'extrême conservatisme n'ont pas réussi à gagner leur pari. Ils voulaient modifier en profondeur la loi sur la santé, le fameux Obamacare, et utilisaient pour cela les dates guillotine sur le budget et la dette.

Finalement les USA ont quelques mois de répit (avant janvier et les élections de mi-mandat en novembre surtout) avant de rediscuter de tout ça. Rien de définitif donc, pas une grâce mais un sursis. En attendant une des agences de notation a menacé de baisser la note AAA des USA. Ohlala ! On a peur. Gros soupir de soulagement des médias qui se sont excités là-dessus et des spéculateurs qui ont bien profité des fluctuations causées par ces incertitudes sur la dette. On a d'ailleurs appris au tournant que la France était le pays européens le plus dépendant de la dette américaine...

Vu de loin, la politique américaine est compliquée avec une cohabitation permanente ou presque, et des négociations ponctuées de lobbies à ne plus savoir qu'en faire. Une sorte de common law appliquée à la politique où tout est renégociante en permanence, et où chaque Etat a des règles assez différentes sur pas mal de sujets, sur la base d'une jurisprudence qui empile des règles absolument pas pensées en cohérence les unes avec les autres. Prochain rendez-vous en janvier.



Le Tea party a donc perdu de sa superbe et les républicains essayeront de se "recentrer" un peu. Reste à voir ce que voteront les électeurs le mois prochain. Tea parted ou non ? La désignation des têtes de listes va devenir un casse-tête dans ce parti.

Tout ça pour éviter un troisième parti. Un peu comme en France, tiens. L'UMP qui fait le grand écart entre centre et extrême droites essaye elle aussi d'éviter un jeu à trois. Signe évident allant dans ce sens : le refus finalement de faire l'inventaire de Sarkozy, et de le remplacer par une réunion inodore d'une demi-journée à laquelle un maximum de têtes ne participeront pas. La position officielle est simple : ce n'est pas le moment de se déchirer, regroupons-nous contre l'ennemi FN. "Groupons-nous et demaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin..." Ah non, ça c'est l'Internationale, zut. Cette réunion absolument passionnante se déroule aujourd'hui et son seul mérite est de ne pas enchanter Sarkozy lui-même. Petit mérite. On espère au moins une bonne Raffarinade ou une petite phrase fielleuse et à quadruple sens mais c'est peu. Pour de la vraie politique, je vous rappelle qu'il y a ce soir Borgen sur Arte...




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