jeudi 30 janvier 2014

Sécurité (alimentaire ?) en Afrique

Ouverture aujourd'hui du Sommet habituel des chefs d'Etat des pays de l'Union Africaine.
Ca se passe à Addis-Abeba.

Un Sommet de chefs d'Etat, ça se passe toujours pareil : du protocole, des photos de famille, des réunions techniques sur un sujet fondamental mais qui passe toujours à la trappe compte tenu d'une actualité politique brûlante, et des discussions de couloirs entre Chefs. Plus des conférences de presse et une galaxie de lobbyistes qui tournent autour. Et ceci est vrai d'autres Sommets également (non, non, je ne parlerai pas de la Francophonie, même sous la contrainte !)

Cette année pour l'Union Africaine, le thème technique est "l'agriculture et la sécurité alimentaire". Vaste sujet, vital dans le sens plein du terme. Quelque exemples en vrac :
- les perches du Nil (et les fameux filets de perche) qui ont détruit toutes les autres espèces de poissons et ruiné les pêcheurs et paysans des bords du lac, pour exporter les morceaux mangeables dans nos supermarchés à nous, au Nord
- la vente d'OGM qui rend les paysans prisonniers pour acheter les graines à des sociétés (américaines) avec interdiction de replanter
- l'impossibilité pour la population de se nourrir, compte tenu des ressources disponibles, quels que soient les gains de productivité. Le Nigéria, le ventre mou (et vide) de l'Afrique, par exemple, risque de devenir l'un des pays les plus peuplés de la planète, sinon le plus à terme (si, si) et ne dispose absolument pas des ressources pour nourrir et même fournir en énergie sa population.
- des articles comme celui-ci. Le changement climatique introduira des changements catastrophiques et les effets seront vraisemblablement les plus durs, en Afrique, et ce d'autant plus que le nivaux de développement insuffisant ne permet pas aux populations de réagir (avant, pendant ou après une crise).

Un sujet technique donc sans grand intérêt. Le Sommet sera obligé de parler de gouvernance et des crises politiques et militaires en cours, en Centrafrique et au Soudan, principalement. Les armes ne nourrissent pas les paysans, elles nourrissent ceux qui les manipulent et ceux qui vendent des armes. A propos, les ventes d'armes de la France sont reparties à la hausse récemment.

On attend avec impatience la déclaration finale !


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