samedi 29 mars 2014

Une heure pour la planète ? et à Paris ?

Comme chaque année à peu près à la même date, c’est ce soir l’opération une heure pour la planète, en plus au moment où l’on change d’heure. On en avait parlé ici l’an dernier.

Que se passe-t-il cette année en France à ce sujet ? Pas grand chose en fait. Ca tombe plutôt mal, la veille du deuxième tour des municipales. La planète n’est pas la préoccupation majeure des français.

A Paris donc les monuments s’éteignent de 20h30 à 21h30. Tous. Tous ? Non, tous sauf un. La Tour Eiffel ne s’éteindra que cinq minutes. Officiellement pour des raisons de sécurité. Mon oeil. On est en pleines célébrations des 125 ans de la demoiselle de fer, qui scintille maintenant toutes les heures depuis son entrée dans le 3° millénaire. Ce haut lieu du tourisme parisien est un symbole plus fort que l’écologie.

On l’a vu d’ailleurs cette semaine avec le développement de l’affaire des cadenas d’amour (souvent vendus par les mêmes vendeurs à la sauvette qui fournissent les touristes en petites Tour Eiffel). L’écologie et le tourisme n’ont jamais fait bon ménage, sauf avec le développement du tourisme « propre », mais c’est une autre histoire.

Donc les monuments de Paris sont dans le noir à l’heure où j’écris. Et les électeurs de Paris aussi.
Votez demain au fait. L’abstention est un drame de la démocratie. Pensez à ceux qui se sont battus pour le droit de vote et à ceux qui se battent aujourd’hui, comme par exemple en Crimée, ou malgré l’annexion par la Russie, les quelques centaines de milliers de Tatars qui y habitent se battent pour avoir le droit de se déclarer communauté autonome. C’est leur terre historique, bien avant Sébastopol et l’arrivée des russes. Seront-ils réprimés, juste pour vouloir voter ?

Une heure pour la planète ? C’est moins qu’un jour pour le hamburger ou n’importe quelle cause mondiale. Il est vrai que la planète existait avant nous. Existera-t-elle comme une planète viable après nous ?

Ah tiens ? Paris se rallume. 9a me rappelle l’heure magique où l’on traversait en voiture la place de la Concorde en été le soir, juste au moment où tous les réverbères s’allumaient. Un moment magique comme seul Paris en procure.


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