samedi 26 avril 2014

Alstom, les choses sérieuses commencent

Alstom est une entreprise prospère mais trop petite à l’échelle de la mondialisation. Entreprise française et centrée sur l’Europe avec des concurrents européens plus forts (comme Siemens en Allemagne), Alstom est au coeur de plein de marchés potentiellement juteux et émergents, du nucléaire au TGV en passant par l’éolien. En plein dans le débat actuel sur le développement durable et les énergies nouvelles, et en plein dans le débat sur la capacité de la France à exporter.

Ces marchés sont en plein essor et les acteurs « occidentaux » se rapprochent pour en tirer des profits et pour optimiser leurs coûts comme ils disent. C’est en général à certains moments particuliers que les entreprises prennent des décisions stratégiques : autour d’une crise et lors d’un essor particulier du marché. Aujourd’hui on a les deux et la course à l’Alstom est donc enclenchée car son portefeuille d’activités et de brevets est fort intéressant.

Il semble que General Electric (USA) soit le mieux placé dans cette course. En matière de business il est toujours important d’aller plus vite que les concurrents ou les obstacles « publics ». Et un certain nombre d’actions sont donc en cours pour accélérer le mouvement. On verra bien si ça se fait, mais comme le dit Le Monde à la fin de son article en cita,t un « conseiller » : « Soit l'Etat fait casser le deal mais laisse Alstom dans la panade faute de solution, soit il accepte l'offre de GE mais donne l'impression de brader un fleuron tricolore aux Américains ».

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???
Les groupes français de taille internationale sont peu nombreux, surtout dans le domaine industriel lourd. c’est très bien de devenir une cible tentante pour des groupes plus puissants. C’est la règle du jeu du capital international. Ce qui caractérise une économie puissante c’est qu’elle sache accompagner de tels groupes dans leur expansion. Ce qui caractérise une économie en développement c’est qu’elle sache générer de tels groupes. Ce qui caractérise une économie en dédéveloppement (excusez-moi pour ce néologisme qui concerne le passage du statut de développé à moins développé) c’est qu’elle se fait piquer ses richesses, ses pépites.

C’est un exemple de plus de la toute puissance du capital. Tant mieux pour les patrons et les actionnaires. Tant mieux pour tous ceux qui en profiteront. Tant pis pour le tissu industriel de la France qui s’effrite un peu plus encore. Si cette opération se fait, on peut parier sur le fait que les TGV vont se développer beaucoup plus vite et que GE va en devenir un acteur majeur ! Parlera-t-on dorénavant de l’explosion des MST dans le monde (Mega Speed Trains) ?

Couvrez-vous !

Et lisez les mille pages du livre de Thomas Piketty, l’économiste français qui monte aux US. En France on n’a pas de capital mais on a des économistes.

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