samedi 5 avril 2014

Les billets auxquels vous avez échappé

C’est samedi, il fait très beau à Paris.

J’aurais pu vous parler de la décision de Vivendi de finalement céder SFR à Numéricable, avec ce qu’ils appellent un projet industriel mais qui est piloté par un repreneur d’entreprises installé en Suisse avec un holding je ne sais où et encore un siège ailleurs. Bouygues est furieux mais va continuer son combat devant la justice. Les offres successives de Bouygues ont surtout servi à Vivendi à faire monter les enchères et l’offre de Numéricable. C’est de bonne guerre. Maintenant, si la décision est confirmée, Bouygues est en situation de faiblesse et Free le surveille. On est ici dans le royaume du pur capitalisme spéculatif dans un marché saturé où les acteurs souhaitent faire remonter les prix après l’arrivée tonitruante de Free. Le marché n’est plus à l’infrastructure (trop cher et trop de problèmes) mais aux contenus et aux services qu’on met dessus. La presse a d’ailleurs titré sur le fait que le gagnant n’est pas Numéricable, mais Vivendi, qui va se recentrer sur les contenus.

J’aurais pu vous parler de Madame Duflot qui fait cavalier seul depuis les élections municipales et qui a engagé son parti (EELV) dans une lutte contre le gouvernement et surtout contre François. On ne sait pas ce que ces deux-là se sont dits, avec verdeur certainement, mais elle devient progressivement une des opposantes les plus farouches au gouvernement et au Président. Les élus verts sont bien embêtés, mais la gouvernance de ce parti a été respectée. Ca n’empêche pas les Verts d’avoir raflé plein de sièges à Paris par exemple et donc d’avoir 4 adjoints d’Anne Hidalgo qui vient d’être élue maire de Paris. On ne va pas tirer ici sur une ambulance (Les Verts) qui devront maintenant attendre longtemps avant de participer à un gouvernement. Tant puis pour eux, ils doivent se sentir mieux dans l’opposition, ou sur le terrain, comme si les actions locales étaient forcément incompatibles avec une participation au plus haut niveau de l’Etat.

J’aurais pu vous parler des élections en Afghanistan, où certains aimeraient infliger une grosse claque aux Talibans en votant massivement pour des hommes politiques modérés. Ces certains-là sont ceux qui parlent devant les médias internationaux. Les Talibans ne parlent pas, eux. J’aurais pu vous parler de la campagne présidentielle en Algérie avec l’inaltérable Boutef qui est re-présenté par son clan, et qui deviendra donc forcément le nouveau président.

J’aurais surtout pu vous parler de cet anniversaire demain : Il y a vingt ans, le président rwandais était assassiné et le plus grand génocide moderne pouvait débuter (un million au moins). Récit ici, entre autres. La France n’a jamais été blanchie et reste dans l’ombre de son ombre. La région n’est toujours pas calme.

Pourquoi parler de sujets qui fâchent ?

C’est samedi, il fait très beau à Paris.

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