lundi 5 mai 2014

Deux ans et toujours des fleurs au Japon

Ce blog aura deux ans demain. Encore trois à tirer pour honorer son titre 2012 à 2017 ;)

L'année dernière, entre le 5 et le 10 mai (voir archives sur le côté à droite), je vous avais proposé un bilan de la première année par grands thèmes : politique, international, sportif et le reste, sans oublier les temps de cerveau...

Pas de bilan cette année : du côté de François, le bilan est trop mauvais pour en parler et on est maintenant en train d'imaginer la possibilité espérée d'une tendance souhaitée vers la vraisemblance potentielle d'un... retournement. Jaurès s'est déjà retourné dans sa tombe tellement de fois qu'une fois de plus ne changera rien.

Parlons un peu de ce blog alors. Vous vous souvenez peut-être de cet article où j'expliquais "Pourquoi un billet par jour ?"... Je n'y change pas un mot. Même si la situation a changé autour. L'enthousiasme autour de l'élection s'est effrité au long de la première année et il a été remplacé par un fatalisme de plus en plus présent. Le retournement est presque un mot psychanalytique pour indiquer l'espoir d'un rebond. Ce fatalisme est également présent dans plein de domaines où François ne peut rien et il déteint forcément sur ceux qui en parlent.

Je me suis refusé à parler ici de chiens écrasés ou de faits divers qui n'existent que parce que les médias en parlent ou pour les gens directement touchés. Idem pour les People (cet oxymore à lui tout seul du peuple, puisqu'il s'agit des plus riches et convoités et certainement pas du Peuple ou des gens normaux). Or les sujets sont quand même un peu déprimants partout. Il n'y a pas de signe d'amélioration forte dans le monde. Dès que l'on choisit de ne pas regarder les vaguelettes et l'écume, on ne distingue plus qu'une mer grise dans la politique en France ou à l'international. Il y a pourtant et heureusement toujours besoin de regards décalés et curieux (dans tous les sens du terme).

Le regard tourné vers le passé ou le présent immédiat est souvent une caractéristique de la presse. Le fait de raconter ce qui s'est passé, puis de l'analyser et de le critiquer est facile... avant de l'oublier pour passer à une autre actualité ou de le mettre de côté pour l'année suivante, avec ces fameux marronniers annuels : les anniversaires, les saisons et les événements récurrents. Le regard tourné vers l'avenir pour s'y préparer ou pour en pointer l'importance ou même pour essayer de l'influencer est beaucoup plus délicat. Les "engagés" essayent de faire valoir leurs positions, d'influencer les autres et tombent souvent dans le syndrome du "donneur de leçons" dont, avouons-le, on se passerait bien. On a envie de leur dire : allez-y, faites ce que vous dites et on en parlera après, au lieu de parler et de donner des conseils à tout le monde.

C'est pourquoi la morosité ambiante ne peut pas être une ligne éditoriale. Car le monde est merveilleux quand on le regarde bien. L'honnête homme et l'honnête femme de notre siècle doivent rester curieux le devenir. Et le hasard y est pour beaucoup, ou la sérendipité comme disent ceux qui savent ce que cela veut dire en se parlant à eux-mêmes.


Alors oui, ce blog continue, chaque jour pour vous faire ressentir une petite partie du monde qui vous entoure. Comme ce parfum de cerisiers du Japon, dont la floraison a commencé et se poursuit dans certaines régions au Nord (voir planning ici), apporté aujourd'hui par la visite du premier ministre japonais. Au-delà de la politique régionale complexe dans sa région et au-delà des accords commerciaux, le Japon représente un parfum oriental et extrême, vivace et d'actualité, vivant et complexe, calme et trépidant. Paradoxal. Mais tout le monde l'a senti, non ? Ce petit souffle de mai qui nous réveille ?

Matin de printemps -
Mon ombre aussi
Déborde de vie !

Kobayashi Issa


Moi face à mon blog quotidien, Hokusai

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