mardi 5 août 2014

Dernier arrêt avant vacances pour François

Hier François était à Liège pour la commémoration européenne du début de la guerre de 14.

D'ailleurs on ne devra plus dire la guerre de 14 ou de 14-18 dorénavant. Il n'y avait pas d'ambiguïté jusqu'à l'année dernière, mais maintenant il y a un autre 14, le 2014, avec son lot de guerres. Pas des guerres mondiales avec des millions de morts évidemment, juste des guerres régionales avec des centaines de milliers de morts. Ces guerres sont loin de l'Europe - quoique l'Ukraine soit associée à l'Europe maintenant - donc on en parle moins. Et au lieu de parler de milliers de morts on préfère souvent mettre en avant la mort d'un soldat "occidental" sans parler des autres. C'est la loi du genre. C'est encore pire pour les prisonniers qu'on appelle des otages à notre époque. Mais cela choque de plus en plus de gens, car un être humain c'est un être humain non ? Qu'il soit d'une autre nation que la vôtre, d'une autre religion, ou affublé d'un nom effrayant, il n'en reste pas moins un être humain. Il parait que même en Israël la doctrine du "Mieux vaut un soldat mort qu'un soldat captif", appliquée aux soldats israéliens, est de moins en moins admise y compris au sein de l'armée.

La grande boucherie de 1914 à 1918 est dans la mémoire collective. Il n'y a plus de poilus vivants, mais il y a des milliers de stèles en France. Et le souvenir est une chose utile, s'il n'est pas détourné par des zélateurs qui se respectent plus eux-mêmes que les morts du passé.

A Liège, la première grande bataille a eu lieu il y a un siècle. Les soldats français étaient habillés de couleurs vives pour qu'on les voit de loin et qu'on puisse facilement tirer dessus. Les belges un peu moins. L'Etat-major français était vraiment à côté de ses godillots. Quand on regarde la photo qui suit, on se sent décalé, loin de la réalité. Le saut dialectique qu'il faut effectuer pour passer de cette photo à la réalité d'une guerre passée est trop grand (pour moi). Je préfère la deuxième photo, de loin, entre les présidents français et allemand. Et vous ?



Maintenant, François est en vacances. Enfin. Une bonne dizaine de jours ou un peu plus. Programme secret. Il s'accroche à la Lanterne, près du château de Versailles, puisque Brégançon est dorénavant vide et devenu un lieu de prédilection pour les touristes varois. On va le laisser tranquille. Il a aussi un anniversaire à fêter (comme moi ;) et un peu de muscu pour prendre des forces pour la rentrée. On lui souhaite de bonnes vacances. A nous aussi d'ailleurs. Avec le moins possible de guerres.

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