dimanche 10 août 2014

Manifester ou militer ?

Comment ?
C'est dimanche et il n'y a pas de temps de cerveau ? Pas de nouvelle ou d'article encyclopédique ?
Mais qu'est-ce que fout l'Auteur ?

Pardon ?
Oups, le cerveau de l'Auteur est en vacances.
Ici, ce sont ses doigts qui répondent ;)

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La manif hebdomadaire pour la paix à Gaza a connu une baisse certaine de participants.

Il faut dire que la situation est confuse sur le terrain. La trève a été rompue et de toutes façons personne n'a intérêt à la continuer. Même le premier ministre israélien a reconnu qu'il y avait eu carnage à Gaza... mais que ce n'est évidemment pas leur faute, ben tiens. Comme disait Bertrand Russell - de mémoire à peu près - Sur terre les idiots sont sûrs d'eux et les gens sensés savent douter.

C'est ce qu'on appelle un piège abscons (attention à bien prononcer). On sait que c'est quasiment sans espoir et plus ça va moins on a de chances que ça marche (contrairement au dicton Shadok), mais on se sent obligé de continuer au cas où et parce que ce serait con d'arrêter. C'est un réflexe classique dans la théorie de la manipulation : se trouver soi-même dans un piège abscons c'est terrible. C'est souvent parce qu'on s'y est laissé enfermer par des manipulateurs plus forts que soi.

Les bombardements à distance continuent avec leurs effets secondaires, collatéraux comme disent les militaires sanguinaires. Il semble en effet que le ratio de pertes parmi les militaires israéliens ait été beaucoup plus fort qu'avant et que le niveau de ces pertes devient plus insoutenable pour la population israélienne. Ce sera beaucoup plus confortable de jouer à la guerre à distance. Perdre un militaire israélien contre 70 palestiniens était "acceptable" parait-il. Un contre 6 est beaucoup moins drôle. Ca en dit long d'ailleurs sur les futures guerres et guérillas des villes. Israël, une des armées les mieux équipées et les plus riches au monde ? Hum...

Pour revenir à la manif de Paris, l'excuse est toujours la même : c'est la semaine la plus creuse de l'année, et les manifestants potentiels sont partis en vacances. C'est vrai qu'il y a un ratio de plus en plus en faveur des touristes en ce moment à Paris, avec les bobos-écolos-bourgeois-populo en vacances. Ceux qui étaient là étaient de vrais militants (terme venu du langage militaire) ou n'avaient pas les moyens d'aller en vacances, même pour la semaine la plus creuse de l'année. Samedi 16 août, ça va être encore plus dur !

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