samedi 30 août 2014

Tractations en coulisses en Europe

Aujourd’hui, Conseil européen (avec les chefs d’Etat) extraordinaire, pour avancer sur les nominations aux postes clés. On dit tout et son contraire, et de toutes façons seul le résultat compte. En Belgique on dit ça par exemple, en France ceci, en Italie cela… et on pourrait continuer longtemps.

Le président de la Commission européenne est connu depuis le début de l’été, c’est le luxembourgeois Juncker.

La présidence du Conseil européen est à pourvoir : c’est forcément un chef d’Etat : le favori est le polonais mais la danoise est près. Pour le Haut représentant à la politique étrangère et la sécurité commune, une italienne est favorite. Un espagnol serait à la tête de l’Eurogroupe. La tradition est que ces postes ne soient pas pour les « grands » pays. Hum.

Tout ça va faire l’objet de plein de rendez-vous secrets avant le conseil en fin d’après-midi. Parmi les rendez-vous secrets, François reçoit publiquement les dirigeants européens socio-démocrates ce matin, avant un départ groupé pour Bruxelles… Ce n’est pas l’Internationale socialiste mais un lobby minoritaire qui essaie de s’organiser pour infléchir la politique économique libérale de l’Europe, portée par les allemands et les anglais principalement. Parmi ces dirigeants on retrouve la première ministre danoise citée plus haut. Il y a huit chefs de gouvernements présents dont François, mais aussi le président du Parlement européen Martin Schulz (allemand) et le vice-chancelier allemand. On peut d’ores et déjà être certain qu’Angela est ravie.

Borgen à l’Elysée - nouvelle saison

Il y a évidemment ces questions de nomination qui sont urgentes, mais aussi en sous main la politique économique et financière européenne. François veut (ou rêve de) l’adapter pour la France et pour les autres pays fragiles. C’est un bras de fer. Mais...

...Il y a plusieurs manières d’influencer :
- des rendez-vous secrets et efficaces en permanence, comme dans la diplomatie britannique
- des rodomontades publiques avec panache, comme le veut la tradition française
- du travail de techno-eurocrate en coulisses, comme savent le faire les cabinets de lobbying
- de l’affrontement réel et violent comme savent le faire tous les autocrates.

Laquelle est la meilleure, ici et maintenant ? François sauvera-t-il le soldat Moscovici ? Suspense...

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