lundi 4 août 2014

USAfrique

Premier grand sommet USA-Afrique, sur le territoire américain pour Obama et une quarantaine de Chefs d'Etat africains. Une nouvelle importante pour le continent africain.

Après l'Afrique des colonisateurs français et anglais surtout, mais aussi belges, portugais, espagnols et allemands un peu, voici venu le temps des grands du monde actuel. L'Union européenne reste de loin le plus gros partenaire de l'Afrique, mais cet avantage historique est de plus en plus rogné par les autres grandes puissances. L'Afrique est en pleine croissance et comme le gâteau augmente, il y a de plus en plus de place pour d'autres partenaires. Après la Françafrique et la Queenafrica voici donc le temps vue de la Chinafrique, de l'Indafrique - voire de la Chinindafrique - mais aussi du Brésilafricao, et donc maintenant de l'USAfrique.

Obama a des avantages puissants dans ce domaine, mais pour le moment les USA ont été très prudents. Trop. A force de critiquer les autres coopérations, les USA n'ont pas assez développé la leur. Il est facile de critiquer les investissements égoïstes de la Chine qui achète des ressources minières et agricoles pour son profit, qui construit des infrastructures intéressées pour leur transport ou pour leur énergie, et qui emploie des chinois expatriés. Mais il est plus difficile de proposer autre chose. Ce Sommet est donc l'occasion de relancer une coopération étiolée. C'est l'occasion de parler un peu de tout à cause des médias, mais c'est aussi l'occasion de parler économie et investissements. A quelquefois de l'Assemblée générale de l'ONU où tous ces chefs d'Etat se retrouveront (à New-York cette fois) et avant un Sommet de la Francophonie où l'Afrique désunie essayera d'exister par rapport à des candidats canadiens ou français, ce Sommet de Washington sonne comme un signal fort de la part d'Obama. Même si ce signal vient un peu tard, vu les problèmes majeurs et internes qu'Obama avait sur son agenda. On notera que ce Sommet a été précédé de rencontres depuis le début de l'été, notamment avec 500 jeunes leaders et espoirs du Continent et des rencontres organisées par la Banque Mondiale, qui est aussi - ô hasard - basée à Washington.


Parmi les sujets abordés, il y aura Ebola et l'incapacité pour l'Afrique de s'organiser seule face à un virus très dangereux et qui se contrefort des frontières, si poreuses en Afrique. Au premier degré des voix s'élèvent déjà contre la venue de tant d'africains sur le sol américain : on ne sait jamais, peut-être sont-ils porteurs du virus ??? La psychose est particulièrement rapide à se développer aux USA avec leurs médias survitaminés. Regardez un peu une télé d'information continue US et vous comprendrez. Au second degré, c'est une bonne chose car la communauté internationale, et les labos américains, prennent ainsi conscience qu'il y a là un vrai problème mondial de santé publique. On espère que Bill Gates sera là et qu'il drainera d'autres milliardaires philanthropes derrière lui. Car la santé en Afrique a beaucoup progressé grâce à lui, quoi qu'on pense par ailleurs du personnage dans sa première vie.

François, notre François, ira en Afrique (vue du côté Océan Indien) vers le 21 août, pour ce fameux Sommet de l'Océan Indien qu'il avait dû annuler suite à l'accident d'avion... en Afrique. L'Inde y sera également de manière détournée, car la façade est de l'Afrique est une porte d'entrée naturelle sur le continent pour les indiens (d'Inde). La France par ailleurs tisse aussi des liens avec le Brésil qui cherche à se rapprocher de l'Afrique, et pas seulement avec les pays lusophones, mais aussi avec les pays francophones qui sont, comme par hasard, sur la côte Ouest de l'Afrique. Une sorte de dérive des continents à rebours.

On attend donc les conclusions de ce Sommet avec impatience, sur ce blog. L'auteur est en vacances les doigts de ides en éventail, mais pendant la sieste le blog continue ;)

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