mardi 26 mai 2015

Antichambre du Panthéon

Ce mardi soir, la Sorbonne rend hommage aux quatre personnalités de la Résistance - deux hommes et deux femmes - qui seront panthéonisées le lendemain, mercredi. Gros bordel à prévoir dans cette vénérable ville dans la ville qu’est la Sorbonne. Une ville minérale, le contraire même de ce que devrait être un campus universitaire. Mais enfin, c’est comme cela qu’on a construit l’Université en France. Et si le pâté de maison se vide peu à peu, c’est pour rejoindre des bâtiments plus adaptés. Ceux qui ont déjà franchi le pas, vers les grands moulins de Paris par exemple ne le regrettent pas. Quand on erre dans les couloirs de la Sorbonne, on y voit de moins en moins d’étudiants et de plus en plus de personnes âgées voutées avec des serviettes élimées. Les restaurants du quartier sont de moins en moins pleins et pourtant... le charme de ces voisins de table qui discutent sur une virgule dans une thèse ou sur le charme de telle ou telle étudiante... a un certain charme désuet.

Pour revenir aux Panthéonisés, oui, l’hommage sera vibrant et ce mardi est la journée de recueillement non politique, mais scolaire et universitaire. Les politiques et François c’est pour le mercredi, avec l’esprit de Malraux qui flottera sur les discours.



L’entrée se fait par le 17 de la rue de la Sorbonne qui est plus bas que le 1 alors que les numéros montent, mais c’est parce que le 1 est rue Victor Cousin, de l’autre côté de la chapelle. C’est incompréhensible ? Oui, rassurez-vous, c’est fait exprès pour perdre les étudiants de première année. La Sorbonne labyrinthique n’est pas un mythe, même dans les rues autour. Et ça permet d’avoir un grand nombre de vigiles avec toutes ces portes à surveiller. Alors ça va être un grand capharnaüm dans le quartier, avec en plus des travaux dans la Sorbonne elle-même qui coupent des circulations importantes. Il restera du monde sur le carreau, pi plus exactement sur la place des fontaines Tibéri, devant la chapelle. Ces fameuses fontaines qui font penser à cele de Tati dans mon oncle, avec un bruit étrange et un rythme d’allumage défiant toute logique. C’est rigolo pour les étudiants car ça permet de voir quelques touristes se faire bien mouiller dès qu’il y a un peu de vent ;)... D’ailleurs l’ancien nom de la rue de la Sorbonne, à l’époque de la création du Collège de Sorbon par Monsieur de Sorbon au XIII° siècle, était la rue Coupe-Gueule... Pas très reluisant le quartier à l’époque, non ?


Pour vous faire saliver, quelques photos de la Sorbonne... à différentes époques ;)










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