mercredi 7 octobre 2015

Duo européen

François et Angela ont franchi un par ensemble, aujourd’hui, dans leur couple pro-européen.

Un discours à deux voix devant le Parlement européen, une première depuis le discours franco-allemend de 1989, juste après la chute du Mur, avec un autre François (Mitterand) dans le rôle du président français. Deux fois quinze minutes de discours puis une séances de questions réponses avec des députés européens (les présidents des groupes).

Pour les discours, des appels à plus d’Europe, sinon c’est la fin et à plus de solidarité entre pays. Des appels à une réforme consensuelle du droit d’asile. Quelques phrases fortes, en vrac :

Angela :
- C'est précisément maintenant qu'il faut plus d'Europe. Il faut le courage et la cohésion dont l'Europe a toujours fait preuve quand c'était nécessaire.
- Nous devons assumer de façon responsable l’attrait de l’Europe. Les chances sont beaucoup plus importantes que les risques.
- Se cloisonner, se fermer à l’époque de l’Internet, c’est une illusion. Aucun problème ne serait résolu. Au contraire, des problèmes supplémentaires bien plus graves verraient le jour.

François :
- Nous ne pouvons pas demander aux pays qui sont aux frontières de l'Europe de payer pour tous les autres.
- Le nationalisme, c’est la guerre. Le souverainisme, c’est le déclinisme
- Le débat n’est pas entre plus d’Europe et moins d’Europe, mais entre l’affirmation de l’Europe et la fin de l’Europe.
- Nous avons besoin de l'Europe et d'une Europe beaucoup plus forte aujourd'hui.
- La souveraineté, ça n’est pas le souverainisme ! la seule voie possible pour celles et ceux qui ne sont pas convaincus de l’Europe, c’est de sortir de l’Europe. La souveraineté européenne, c’est d’être capable de décider pour nous-mêmes et d’éviter que ce soit le retour aux nationalismes, aux populismes, aux extrémismes qui nous imposent aujourd’hui d’aller dans un chemin que nous n’avons pas voulu. (en réponse aux discours ultras de Marine Le Pen et de son homologue anglais)
- Mitterrand disait que le nationalisme, c’est la guerre. Son avertissement est toujours valable
- A chaque crise, des peurs se manifestent. Il faut vivre avec la peur mais il ne faut pas vivre dominé par la peur.

Un petit geste, prévu de longue date. En fait initialement c’était en réaction aux attentats de janvier à Paris que ce duo avait été imaginé. La crise des migrants et en Syrie a pris le dessus dans le discours. Ca valait la peine de noter ce moment. Ils sont trop rares, ces instants où nos différents dirigeants ont les couilles de dire des choses comme ça


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire