jeudi 11 février 2016

Il est né le divin ministre

C’est Carnaval (Ah zut, le carême est déjà commencé), c’est la Nouvelle année (Ah zut, même en Chine c’est déjà passé), c’est le nouveau gouvernement ! Enfin ! Celui qu’on attendait depuis des mois pour accompagner la dernière année de François. Revue de détail.

La liste d’abord, tirée du Monde :

Ministres

  • Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international ;
  • Ségolène Royal, ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat ;
  • Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche ;
  • Michel Sapin, ministre des finances et des comptes publics ;
  • Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé ;
  • Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense ;
  • Jean-Jacques Urvoas, garde des sceaux, ministre de la justice ;
  • Myriam El Khomri, ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social ;
  • Jean-Michel Baylet, ministre de l’aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales ;
  • Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur ;
  • Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du gouvernement ;
  • Emmanuelle Cosse, ministre du logement et de l’habitat durable ;
  • Emmanuel Macron, ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique ;
  • Audrey Azoulay, ministre de la culture et de la communication ;
  • Laurence Rossignol, ministre de la famille, de l’enfance et des droits des femmes ;
  • Annick Girardin, ministre de la fonction publique ;
  • Patrick Kanner, ministre de la ville, de la jeunesse et des sports ;
  • George Pau-Langevin, ministre des outre-mer.


Secrétaires d’Etat

  • Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat auprès du premier ministre, chargé des relations avec le Parlement ;
  • Ericka Bareigts, secrétaire d’Etat auprès du premier ministre, chargée de l’égalité réelle ;
  • Jean-Vincent Placé, secrétaire d’Etat auprès du premier ministre, chargé de la réforme de l’Etat et de la simplification ;
  • Juliette Méadel, secrétaire d’Etat auprès du premier ministre, chargée de l’aide aux victimes ;
  • Harlem Désir, secrétaire d’Etat auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargé des affaires européennes ;
  • Matthias Fekl, secrétaire d’Etat auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargé du commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l’étranger ;
  • André Vallini, secrétaire d’Etat auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargé du développement et de la francophonie ;
  • Alain Vidalies, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, chargé des transports, de la mer et de la pêche ;
  • Barbara Pompili, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, chargée de la biodiversité ;
  • Thierry Mandon, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche ;
  • Christian Eckert, secrétaire d’Etat auprès du ministre des finances et des comptes publics, chargé du budget ;
  • Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion ;
  • Pascale Boistard, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes âgées et de l’autonomie ;
  • Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire ;
  • Clotilde Valter, secrétaire d’Etat auprès de la ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, chargée de la formation professionnelle et de l’apprentissage ;
  • Estelle Grelier, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales, chargée des collectivités territoriales ;
  • Martine Pinville, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique, chargée du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire ;
  • Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique, chargée du numérique ;
  • Hélène Geoffroy, secrétaire d’Etat auprès du ministre de ville, de la jeunesse et des sports, chargée de la ville ;
  • Thierry Braillard, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, chargé des sports.

Au plan des partis politiques, il y a des mouvements :

Un ancien Premier Ministre en remplace un autre (Jean-Marc Ayrault) et c’est un signe en faveur de NDDL et de Nantes quoique les écolos soient aussi là... débats agités à prévoir autour de la table du Conseil des ministres. Un signe évident pour la gauche que ce retour comme numéro deux de JMA.

Comme les signes pour les écolos avec trois anciens EÉLV (Placé, Pompili et surtout Emmanuelle Cosse qui est donc obligée de se mettre en « retrait » de son parti). On se demande ce qui va rester de ce parti après tout ça. Cosse va donc directement concurrencer Duflot au même poste (le logement), ça sent le croc-en-jambe par derrière avec salto retourné les yeux bandés, en préparation de la présidentielle de 2017... Placé à la réforme de l’Etat, c’est parfait pour un jeune sénateur qui voulait être ministre à la place du ministre depuis tout petit déjà. Enfin, seule Emmanuelle Cosse est ministre, les deux autres ne sont que secrétaires d’Etat.

De même J-M. Baylet retrouve un poste de ministre pour le grand parti des radicaux de gauche, allié indéfectible du PS.

Au plan des ministères qui m’intéresse, peu de changements, sauf :

La Culture change de ministre, même si la nouvelle était à l’ENA en même temps que Fleur Pellerin. Grâce à son père, conseiller du roi du Maroc, on peut supposer que les opérations culturelles franco-marocaines vont se développer cette année sous l’impulsion d’Audrey Azoulay. Pan sur le numérique et sur une politique culturelle éclipsée par l’économie à la sauce Macron. On notera d’ailleurs que puisque le nombre de ministres passe de 32 à 38, Emmanuel Macron recule dans l’ordre protocolaire et perd deux places : un petit symbole mais un symbole quand même.

Dans le domaine « Francophonie » on notera l’arrivé d’un fidèle de François, André Vallini, plutôt juriste, collectivités territoriales que développement international et francophonie, quoiqu’il se soit occupé aussi de la réforme de l’audiovisuel extérieur - qui inclut TV5, le bras armé télévisuel de la Francophonie. Un désaveu pour la secrétaire d’Etat ancienne qui n’a pas proposé grand chose, mais qui se retrouve promue ministre, et de la Fonction publique, parce qu’elle est PRG. Et en plus il fallait recaser M. Vallini à un poste quelconque puisque la Justice est déjà prise par celui qui a remplacé Christine Taubira il y a très peu de temps. Des chaises musicales qui montrent le haut niveau de technicité atteint par nos ministres sur des dossiers pointus (et donc pas du tout stratégiques).

Enfin, il y a ce cryptique secrétariat d’Etat, avec Ericka Bareigts, auprès du premier ministre, chargé de l’égalité réelle... L’égalité réelle ? Kézaco ? Et la liberté réelle, ou la fraternité réelle ? On’y comprend rien, surtout que le ministère des droits des femmes disparait dans celui de la famille. Alors, la femme est-elle uniquement une partie de la famille, ou l’égalité réelle les concerne-t-elle ???


François est à la télé ce jeudi soir à 20 heures.
Pour les annonces, on verra demain ici... s’il y en a ;)


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