mardi 8 mars 2016

Les droits des femmes

Une journée pas comme les autres puisqu'elle est l'occasion de parler des droits des femmes. En France et dans le monde, dans le pays les plus avancés comme les plus retardés dans ce domaine. On notera que l'ONU parle seulement de la "journée internationale des femmes", alors qu'en France, on insiste sur "les droits des femmes". Nuance subtile mais qui traduit le caractère plus "avancé" de la France sur ces questions... Hum, en théorie.

En 2013, j'en avais parlé sur un ton plus badin car l'époque s'y prêtait plus, en France, dans la lignée de l'élection de François et peut-être dans mon état d'esprit d'alors. En 2014, on était dans le militant choquant car la crise se ressentait plus fortement à ce moment là. En 2015, c'était un dimanche et je n'en avais pas parlé le lundi compte tenu de l'atmosphère lourde sur les violences en général. Et cette année, en 2016 ?

J'ai finalement réussi à lire l'interview de François dans Elle, au-delà des bonnes feuilles publiées ici et là et dont j'ai déjà parlé un peu. Je retiendrai quelques phrases utiles à déchiffrer, autour du harcèlement des femmes :
"Parce que c'est insupportable. Parce que c'est indigne. Parce que c'est scandaleusement banalisé. Parce qu'aucune femme ne doit rester seule face au harcèlement, d'où qu'il vienne, au bureau, dans la rue ou dans un train. Aucun geste ne doit rester sans réponse[...] 
Car ce qui est en cause va bien au-delà de la sécurité et de la tranquillité. C'est la place des femmes dans notre société qui est en jeu[...] 
L'égalité dans l'espace public doit être préservée à tout prix. Le harcèlement est une atteinte à la liberté d'aller et venir mais aussi de s'exprimer, de travailler. Bref, c'st une violation sournoise des droits les plus fondamentaux des femmes".

Une belle façon de décrire ce que l'on ne dit pas assez souvent à ce niveau. Quand on lit ce qui se dit, on a soit l'impression que cela se passe loin, ailleurs dans des sous-pays barbares, soit que cela ne concerne que des aspects socio-économiques (différentiels de salaires, plafond de verre...), soit qu'il s'agit de critiquer une vision purement consumériste des femmes (comme un de mes tweets d'hier ci-dessous et comme le hashtag #bingo8mars) comme si cette célébration était coincé entre la Saint-Valentin et la fête des mères.



Alors que faire ? Distribuer des points (comme le point Godwin pour les nazis) comme le propose aussi MartinVidberg dans son blog d'aujourd'hui ?


Pourquoi ne pas en parler simplement. Sans sourire goguenard (des deux côtés) ? C'est peut-être un sujet important, non ?

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