vendredi 25 mars 2016

Marine Le Pen était au Québec. Une croisade ratée

Marine Le Pen était au Québec. Une croisade ratée effectivement.

image tirée de La Pravda canadienne (si, si). 
Elle a l'air heureuse, non ? Ceci n'est pas un sourire forcé, non, non

La presse en général se moque de cette tournée impérialiste d'une donneuse de leçons comme si le monde entier devait penser comme elle. En France évidemment (Le Monde par exemple) mais surtout au Québec même : La Presse (avec un P majuscule) nous livre une délicieuse critique de cette croisade, à lire absolument ;) et signée d'un certain M. Boisvert qui n'hésite pas à lui envoyer une vraie volée, de bois vert évidemment. Chapeau ! Son article est intitulé "Jeanne d'Arc chez les Bisounours" qu'on appelle des Calinours au Québec et des Care Bears aux USA. Je ne citerai qu'une phrase de son article : "Ça va, Jeanne d'Arc, descends de ton cheval."

Marine Le Pen a essayé donc de se refaire une santé dans l'hiver québécois (doux cette année) et de se donner une carrure internationale. Pour la santé je ne sais pas, mais pour la carrière internationale on est dans la même catégorie que Trump, une personnalité que personne n'a envie de recevoir, même à droite, sauf les extrémistes les plus "purs" évidemment (et encore).  Elle est bizarrement conseillée pour le moment. Il est vrai qu'il suffit au FN de ne pas parler pour engranger des voix. Mais il est vrai qu'il faut aussi parler pour élargir sa base électorale.

Le Québec est  un endroit attirant pour les hommes et les femmes politiques de France. Juppé y avait ben réussi sa traversée du désert et regardez où ça le mène, en tête des sondages pour la primaire de la droite républicaine pour le moment. Marine n'a pas réussi le même coup. Le Québec est en effet, au plan socio-politique beaucoup plus proche des USA que de la France, indépendamment de l'attachement à la langue, la culture et l'Histoire françaises. Y aller, c'est être humble, au risque de se faire traiter de "maudit français" ;) ou de "maudite française" en l'occurence. Humble ? Hum, hum. Un mot difficile à accepter pour certain(e)s.

En tous cas, elle est revenue vivante ce samedi matin en passant par Saint-Pierre et Miquelon, où elle a certainement dit du mal des voisins canadiens et québécois. Elle va pouvoir aller voir son père à l'hôpital. Son père chéri et adoré, pas du tout son ennemi politique, mais qui vieillit rapidement. Une belle histoire d'amour paternel et filial. On en pleure d'émotion. Pourvu que l'hôpital la laisse entrer, on espère qu'elle aura une passe (un laissez-passez en québécois), qu'elle se mettra belle (chic) et que ce n'est pas une pogne de son père (un piège) pour l'achaler (la déranger), la chicaner (engueuler) ou même l'enfirouaper (tromper) ! Bon il est temps qu'elle se reprenne et qu'elle arrête de faire du boudin (bouder). Ils n'ont qu'à placotter (bavarder) tranquillement sans se sauter dans la face (s'engueuler) à coups de poche-molle et de tête-folle...

Vive la langue française, qui porte des valeurs partagées (hum, hum, en tous cas pas pour moi avec Marine).

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