lundi 3 octobre 2016

Non. Nein. No. No moche et No bel

Un lundi comme les autres. Un peu plus négatif que d'habitude quand même.


No. Les électeurs colombiens ont choisi de ne pas ratifier l'accord historique entre le gouvernement et les FARC. Un accord dont j'ai parlé ici à l'époque. Il y a eu beaucoup d'espoir après la signature de l'accord historique, mais depuis les soutiens se sont effrités :
- les FARC qui veulent devenir une vraie force politique et un parti ont commencé leur campagne avec ostentation, froissant pas mal de personnes. Passer de rebelle à homme politique ne se fait pas aussi brutalement et il est difficile d'oublier tant d'années d'atrocités.
- le gouvernement a cru que l'accord serait ratifié sans problème et n'a même pas préparé de plan B.
- les sondages étaient très favorables au Oui et ont certainement démobilisé les électeurs favorables
- l'abstention a justement été très forte : pourquoi se déplacer pour un accord déjà signé ? La plupart des gens ne savent pas quelle est la différence entre signature et ratification par exemple.
- enfin, l'opposition de droite a su agiter les rancoeurs au sein de ses électeurs et des gens normaux en comparant les migrants ex-guerrileros à des sauvages.
Alors, voici un exemple d'un gouvernement confronté à un Non et qui essaye de s'en sortir sans perdre la face.

Nein. Les électeurs hongrois ont eu beau massivement voter contre les quotas de réfugiés imposés par l'Union européenne dans leur pays, ils ne se sont pas déplacés en nombre suffisant pour que le référendum organisé par leur chef d'Etat soit validé. Il faut dire que l'opposition et beaucoup d'autres avaient appelé à ne pas voter ou à voter nul, afin justement d'obtenir ce résultat. C'était leur stratégie et elle a marché puisque globalement ne sont allés voter que ceux qui soutiennent le pouvoir actuel, entre droite extrême et extrême droite. Un Oui qui veut en fait dire Non. Même si le gouvernement cherchera à dire une seule partie de la vérité. Comme si le mensonge par omission n'était pas un mensonge (dans la chrétienté en tous cas).
Alors, voici un autre exemple d'un gouvernement confronté à un Non et qui essaye de s'en sortir sans perdre la face.

No. La nouvelle première ministre britannique a annoncé ce week-end que la demande officielle pour quitter l'UE serait envoyée avant la fin mars 2017. En pleine campagne électorale française, merci à nos amis anglais de toujours. Ils avaient dit pas avant janvier. Ce sera donc pendant l'hiver, vers sa fin. L'hiver de qui ? L'hiver de la Grande-Bretagne, de l'Europe ou de la France ? Depuis que le No britannique a fait tressaillir l'Europe, il s'agissait de savoir comment se préparer à cette négociation. Sortir, oui, mais sortir le mieux possible et pourquoi pas mieux qu'avant... Les équipes de négociation sont d'ailleurs en place et l'intense travail de lobbying a commencé. C'est un français, Michel Barnier, qui dirigera les négociations côté européen et il sait déjà que ce sera difficile et qu'il sera court-circuité dès qu'on entrera dans le dur.
Alors, voici un troisième exemple d'un gouvernement confronté à un Non et qui essaye de s'en sortir sans perdre la face.

No. Le pape a fait une bulle de connerie ce week-end. Ce n'est pas son genre, mais il n'est pas infaillible, non ? ou alors Si ? En tous cas, en se mettant à critiquer la théorie du genre (qui est un terme péjoratif prôné par les intégristes cathos) et sa présence dans les manuels scolaires en France, il aurait mieux fait de tourner sa langue dans sa bouche avant de dire une bêtise soufflée par les coteries ultra-traditionnelles qui l'influencent. Cela a énervé notre ministre... Olala ! Le pape répétant les théories conspirationnistes ? Tout fout l'camp.

Heureusement, il nous reste les No-bel. Bels ils sont c'est certain et pas du tout ignobles. Vieux aussi sans aucun doute. On commence aujourd'hui avec la médecine et on finira la semaine avec la paix, en oubliant un peu celui d'économie la semaine prochaine avec ses faux habits suédois. On en parlera peut-être ici. Faut voir.





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