vendredi 28 octobre 2016

Nostalgie, régression et avenir

Le temps nous joue des tours en cette fin de semaine avant un long week-end. Le temps qui passe, pas le temps qu'il fait.

La Toussaint c'est le temps du souvenir pour nos chers disparus. Attention à ne pas glisser sur les feuilles mortes dans les cimetières non balayés, vous n'êtes pas aussi pressés que ça de rejoindre vos parents non ? Il est vrai que la Toussaint est devenue la fête des morts-vivants avec Halloween. Les joueurs de Pokémon Go et autres jeux sauront de quoi je parle puisqu'il y a des promotions partout sur ces jeux pour attirer le chaland dans ce qui est aux USA une fête Hallmark, ce vendeur de cartes et papiers (orange) qui inonde le marché d'objets bizarres.

En ce moment, il y a la Paris Games Week, pour le présent et le futur des jeux vidéo comme on continue à les appeler en attendant d'appeler tout ce monde les e-sports... Prévoir des heures de queues pour accéder à une vraie console. Ce salon attire de plus en plus de monde. Des jeunes évidemment et des moins jeunes qui sont nés dans le jeu vidéo, il y en a de plus en plus puisqu'on parle de la tranche solvable des 15-35 ans. Quelques parents, aussi, noyés dans la masse et venus accompagner leurs "petits" qui ont grandi plus vite qu'ils ne le voient. Comme chaque année, il y a un coin rétro avec des consoles d'il y a vingt ou trente ans, pour les adulescents (sans faute) et ceux qui préfèrent les gros pixels. D'ailleurs tous les fabricants de consoles ressortent leurs premiers modèles puisqu'il y a un marché, en boucle comme pour la mode, lorsque les grands ont des enfants.

Eternel problème de la technologie appliquée aux jeux : comment garder une part de rêve, d'histoire qui nous entraîne, lorsqu'on passe son temps à imiter de plus en plus la réalité ou à l'enrichir ? Le plus simpliste des jeux peut contenir plus de beauté et d'imagination que des réalisation hyper-sophistiquées. Et le souvenir de ses premiers jeux marque à jamais une vie de joueur, c'est bien connu. Notons aussi un phénomène intéressant en termes de sociologie des joueurs. Il y a eu la période où on jouait seul, puis à plusieurs manettes autour du même écran, puis en réseau avec ses potes chacun devant son écran, puis dans des grands réseaux mondiaux en réseau sans vraiment connaître personne. Régression ou progression ?

A propos de régression, il y a aussi le Salon du chocolat. Après être passé dans les halls 1 à 3 de la porte de Versailles, pourquoi ne pas venir au hall 5 pour y regarder du chocolat (et en acheter pour en manger) ? Idée pour les parents : laissez vos gamins près des jeux et allez au chocolat, sans avoir honte d'être un mauvais parent. A moins que vous ne préfériez le contraire ? En tous cas, il y a plein de choses à voir sans toucher, comme ces fameux défilés de robes en chocolat.

Posture Choco-zen, Om Mani Padmé Oum Miam

C'est quand même un salon commercial avant tout. Mais je me souviens encore de la première machine à concher que j'ai vu fonctionner au musée du chocolat à Vevey en Suisse (le siège de Nestlé). Je suis resté scotché devant ce chocolat en mouvement... Voici une vidéo avec une machine moderne, mais je vous laisse imaginer le mouvement lent de conchage dans la machine originale...



Nostalgie ? Depuis combien de temps n'êtes vous pas allé dans une bibliothèque (à Paris) pour le grand public ? En ce moment il y a le festival Numok dans une quarantaine d'entre elles. Impressions 3D, tablettes, machins assistés par ordinateur, animations modernes dans des lieux qui sont avant tout des lieux de diffusion (et qui ne sont plus depuis bien longtemps des lieux de conservation). Un pendant utile au salon du jeu vidéo, non ?

Nostalgie numérique. Eh oui, déjà. Twitter a annoncé l'arrêt de Vine dans le cadre de ses compressions de dépenses et aussi parce que Snapchat et Instagram sont passés par là. Vine c'était ce format de vidéos de 6 secondes, devenu très créatif avec le temps. Quelques beaux Vine ici, par un nostalgique.

Nostalgie papier enfin. Plus de Pariscope dans les kiosques depuis cette semaine. Vous ne trouverez que l'Officiel (à Paris). La fin d'une époque... depuis 1965... L'Internet a définitivement gagné et le téléphone a remplacé le papier sur ce coup. Finies les pubs insérées dans les pages de cet hebdo, y compris celles à la limite de la légalité pour des bars louches ou des spectacles pour adultes blets (sinon pourris).

Quand à la nostalgie politique, n'en parlons pas. Elle n'est pas intéressante ;)

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