dimanche 6 novembre 2016

Du temps de cerveau pour... une chatte

Ou plutôt ce qu’il en reste de mon cerveau... Depuis hier soir (samedi), j’ai récupéré à Saint-Raphaël la petite chatte de ma soeur disparue et elle est donc avec moi en ce moment à Paris.

Récit des premières 24 heures avec un chat, dans un foyer qui n’en avait pas encore, même si, comme sur toute la planète dont ils sont les maîtres, les chats rôdent autour de moi chez les gens que je connais.

De manière théorique, un chat c’est adorable, cf les nombreuses images craquantes de chats et de chatons sur le Web. De manière futuriste, les chats peuvent devenir une espèce dominante cf le dernier roman idiot et facile à lire de Werber Demain les chats. De manière réaliste, c’est pas toujours facile de vivre avec un chat, surtout quand il est stressé compte tenu de la situation.

J’ai donc récupéré à la gare hier soir la petite chatte dans son vieux panier en osier avec tous son matos. C’est comme un bébé : il y a plus de poids et de volume autour du chat que dans le chat. Le bac à litière, des réserves de litière, végétale je vous prie madame, des écuelles adaptées et leur lot de croquettes - les seules, les uniques, les meilleures... sans oublier les objets pleins de son odeur et les jouets. Compter deux mains bien pleines en plus des bagages normaux.

Nous avons voyagé dans un train de nuit (couchettes privées, sinon bonjour la cata, vous allez voir) et il faut donc acheter un billet spécial pour animal de compagnie (7 euros) puisque l’animal fait moins de 6 kilos. Pour les hippopotames et les chiens gros et baveux, c’est plus cher. Mon premier billet pour chat...

Entre le moment où j’ai récupéré la petite chatte et l’arrivée à la maison, il a dû se passer 12 heures. 12 travaux d’Hercule, avec une chatte qui miaule toutes les deux secondes en moyenne quand elle est fatiguée. Peut-être a-t-elle réussi à ne pas miauler au mieux pendant une minute. On a même cru qu’elle ne respirait plus à ce moment... Une super nuit, rythmée physiquement par le roulement du train, auditivement par le miaulement du chat et musculairement par des tentatives variées pour la calmer. Un cauchemar éveillé et en même temps mignon car elle avait peur c’est tout. Bizarre d’ être à la fois soucieux d’elle et en même temps furieux. Le contrôleur a poinçonné son ticket avec un grand sourire. Je suis certain que c’est un coup monté et qu’il savait !!!

Résultat des courses, arrivée dans un appartement pas aménagé pour chat, installation de ses petites-grandes affaires et ouverture du panier en osier. Oh, j’ai oublié de vous dire que le vieux panier avait lâché juste au moment de monter dans le taxi en arrivant à la gare, mais pas de course effrénée ni de chat en fuite. Ouf ! Heureusement le dimanche matin tôt à Paris, c’est vide et le chauffeur de taxi a roulé vite, pas perturbé par les miaulements, lui. Peut-être avait-il dormi la nuit d’avant ?

Après quelques secondes, la chatte est sortie de son panier puis a cherché rapidement un coin pour se cacher. Coin qu’elle a tellement bien trouvé (et il y en a un certain nombre) qu’elle s’y est planquée la majeure partie de la journée (pour dormir, la chienne, parce qu’elle peut. Oh pardon, la chatte je voulais dire).

Je ne l’ai pas vue de la journée, à peine entendue une fois ou deux, puis, comme une fleur elle est sortie 22 heures après que je l’ai récupérée pour se montrer, trouver sa caisse et y faire ses besoins, manger et boire. Elle explore et vient se faire caresser de temps en temps. Bientôt elle sera en mode pot de colle, mais pas encore ! Autant en profiter, non ?

Bilan de ces 24 heures : une nuit blanche où tous les chats sont gris (elle est noire mais c’est pareil), une longue sieste récupératrice histoire de m’emmerder toute la nuit prochaine, et deux heures d’activité pour devenir la maîtresse de la maison.

De mon côté ? Epuisement ! Dodo ! Avec ou sans ronronnement ! 24 heures comme ça ? Pffffffft. Vous comprenez, j’espère, que j’ai donc peu de temps de cerveau disponible, même pour la pub, et surtout peu de cerveau  tout court.

Vive les chats

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